La premi�re affaire trait�e par le p�le judiciaire sp�cialis� d�Alger et renvoy�e pour son jugement est relative au trafic de drogue, a-t-on appris hier en marge du s�minaire r�gional sur �la lutte contre le grand banditisme� organis� par la cour d�Alger. L�affaire sera jug�e par le tribunal de Sidi M�hamed avant la fin du mois en cours. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�information a �t� rendue publique hier par le procureur g�n�ral d�Alger lors d�un point de presse organis� en marge de cette rencontre. Ont pris part � ce rendezvous des magistrats et des officiers de la police judiciaire tous corps confondus. M. Belkacem Zeghmati, qui a rappel� le contexte dans lequel ont vu le jour les quatre p�les judiciaires sp�cialis�s (Alger, Oran, Constantine et Ouargla), a indiqu� que �cette rencontre a pour principal but l��valuation des actions judiciaires d�j� engag�es dans le cadre des missions qui sont confi�es au p�le judiciaire sp�cialis� du centre et dont le si�ge se trouve � Alger�. Un p�le, faut-il le rappeler, dont les missions s��tendent au niveau des huit cours de justice se trouvant dans la r�gion du centre du pays. Dans ce sens, le magistrat dira que depuis le d�but de ses activit�s, le �p�le judiciaire sp�cialis� du centre a revendiqu� une cinquantaine d�affaires li�es au terrorisme, au trafic de drogue, au blanchiment d�argent et au crime organis� sous toutes ses formes�. A ce titre, il est � noter que l'affaire relative au double attentat � l'explosif perp�tr� � Alger le 11 d�cembre 2007 (Conseil constitutionnel � Ben Aknoun et si�ge des Nations unies � Hydra) est en cours d'instruction au niveau de la cour d'Alger. Revendiqu�e, cette affaire a �t� r�cup�r�e par le p�le judiciaire sp�cialis� d�Alger. D�ailleurs, le procureur g�n�ral d�Alger a tenu � indiquer que le �p�le judiciaire sp�cialis� se distingue par l��tendue des pr�rogatives de son action mais surtout de la sp�cialisation des magistrats qui le composent �, tout en soulignant que �les actes accomplis par les magistrats du p�le sp�cialis� sont tous soumis au contr�le du juge instructeur et du repr�sentant du parquet�. Le procureur a, par ailleurs, ajout� que �la cr�ation des p�les judiciaires sp�cialis�s est intervenue dans un contexte particulier, � savoir l��volution du crime organis� mais �galement des techniques utilis�es par les criminels, d�o� la n�cessit� de mettre en place des structures judiciaires � m�me de faire face � cette nouvelle forme de criminalit� �. Il dira � ce propos que le trafic de drogue constitue aujourd�hui le noyau dur de la grande criminalit�. Un noyau autour duquel se greffe deux autres formes de criminalit�. Il s�agit du ph�nom�ne de blanchiment d�argent et des petits d�lits li�s au trafic de drogue. Il est � souligner que ce s�minaire r�gional, qui sera sanctionn� par des r�solutions, a �t� marqu� par plusieurs communications li�es � la sp�cificit� de lutte contre le crime organis� dans le cadre des p�les judiciaires sp�cialis�s. A. B. AVANT-PROJET DE LOI PORTANT EXERCICE DE LA PROFESSION D�AVOCAT Les robes noires d�Alger appellent � une mobilisation nationale L�avant-projet de loi portant exercice de la fonction d�avocat a fait l�objet, hier, d�une critique acerbe de la part des avocats de la capitale. Ces derniers, r�unis hier en assembl�e g�n�rale extraordinaire au si�ge de la Centrale syndicale, ont �rejet� globalement et dans le d�tail� le projet Bela�z. Pour le pr�sident du barreau d�Alger, Ma�tre Sellini Abdelmadjid, �cet avant-projet constitue un recul manifeste des droits de la d�fense. De ce fait, il est urgent que les avocats se mobilisent et disent leur mot sur la question�. Par ailleurs, le pr�sident du barreau d�Alger a li� la d�cision prise la veille par le Conseil d�Etat d�annuler par un arr�t du 13 janvier 2009 les �lections du conseil de l�Ordre du barreau d�Alger � l�opposition affich�e par les avocats, notamment ceux d�Alger, concernant le rejet de l�avant-projet de loi portant exercice de la profession d�avocat. Ceci �tant, l�assembl�e g�n�rale d�hier a �t� marqu�e par de vives critiques � l�encontre de la d�marche de la chancellerie. Le projet est un �v�ritable recul des libert�s et un viol des droits des avocats et du justiciable�. A ce titre, tous les intervenants ont lanc� un appel �� l�union des douze mille avocats pour exprimer leur rejet de l�avant-projet de loi�. Abder B.