La lutte contre la corruption exige l�intervention des principaux acteurs que sont les pouvoirs publics, le secteur priv� et la soci�t� civile. Chacun d�eux a un r�le sp�cifique � jouer. L�Etat a le devoir d�exprimer une volont� politique non �quivoque de lutter contre la corruption. Cette volont� doit �tre concr�tis�e par la mise en �uvre effective des r�formes l�gales et institutionnelles qu�impose la gravit� du ph�nom�ne. L�Etat a, en outre, l�obligation d�am�nager un cadre qui garantit la libert� d�expression et d�association, terreau qui favorise l��closion et le d�veloppement de la soci�t� civile. Il est d�terminant que le secteur priv� soit convaincu qu�il y va de son int�r�t �conomique de s�attaquer aux pratiques de corruption. La difficult� r�side dans le fait qu�une entreprise impliqu�e dans l�engrenage de la corruption et qui veut renoncer � cette pratique craint de voir ses concurrents continuer � s�y livrer. Un engagement collectif des entreprises dans les chartes d�int�grit� ou des codes d��thique professionnelle pourrait permettre de vaincre ces r�ticences. La soci�t� civile, � c�t� des pouvoirs publics et du secteur priv�, est l�un des acteurs majeurs de la lutte contre la corruption. En pratique, il est impossible qu�un acteur seul traite avec succ�s le probl�me de la corruption. L�implication combin�e et la collaboration de tous ces acteurs constituent en effet le gage de succ�s de la lutte contre la corruption.