La r�glementation alg�rienne en mati�re de transport maritime de marchandises reste mal adapt�e � l��volution du commerce ext�rieur de l�Alg�rie et � son statut de pays de chargeurs. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Poursuivant au si�ge de l�Agence nationale de promotion du commerce ext�rieur (Algex) un diagnostic critique de la cha�ne nationale des transports, le consultant et expert Kamel Khelifa a abord�, hier, la question du transport international multimodal des marchandises. Soit le transport des marchandises, export�es ou import�es, par divers modes de transport dont le maritime, moyennant la contraction d�un connaissement. Ce dernier d�finissant les relations contractuelles, les droits et obligations des parties, le transporteur de la marchandise � son destinataire, le chargeur (tout op�rateur du commerce ext�rieur). Or, l�Alg�rie r�alise 90% du transport de ses marchandises � l�international par voie maritime. En outre, l�essentiel de ce transport est effectu� par des pavillons �trangers, le pavillon national d�tenant moins de 10% de parts de march�. Ce qui constitue une source de d�ficit de la balance des paiements. De plus, le statut de pays de grande exportation dans les ann�es 1960-70 et pays �transporteur � a �volu� vers le statut de pays � chargeurs sans que la r�glementation maritime alg�rienne suive cette �volution. Si le code maritime alg�rien int�gre les r�gles internationales, dont la Convention de Bruxelles de 1924, il reste, cependant, davantage �favorable� aux transporteurs (pavillons tiers donc) qu�aux chargeurs. En ce sens, Kamel Khelifa a indiqu� que l�Alg�rie n�a pas adh�r� � la r�glementation de Hambourg (1978) comme � la convention internationale sur le transport intermodal de 1980. Cela m�me si ces r�gles manifestent une certaine �quit� et sont assez avantageuses pour les chargeurs et que plusieurs pays veillent � d�fendre les int�r�ts des leurs (France, Maroc�). Comme le code maritime alg�rien manque de pr�cision, voire contient assez de d�rogations et exceptions en mati�re d�exercice de responsabilit� par le transporteur. Outre le fait que le transport des marchandises en pont�e, pourtant interdit, est tol�r� dans la pratique. Toutefois, la question reste la capacit� de l�Administration nationale � se mettre � niveau, celle des op�rateurs, les importateurs essentiellement, � �tre performants et de qualit�. Comme il s�agit pour les chargeurs nationaux de se regrouper en association pour pr�server leurs int�r�ts et agir pour davantage de professionnalisation et de ma�trise de la cha�ne des transports. Une proposition d�j� formul�e par cet expert et fortement appuy�e par le directeur g�n�ral de l�Algex, Mohamed Bennini. Et d�autant, dira ce dernier, qu�une telle structure permettra d�att�nuer, � terme, des surco�ts en mati�re de transport g�n�r�s tant par l�importation que par l�exportation. Des surco�ts qui se r�percutent sur les transactions commerciales, sur l�op�rateur �conomique, et donc, sur le consommateur final, en termes de d�lais et de prix � payer.