Hier matin, les abords de la Wilaya d�Annaba �taient noirs de monde. Il s�agissait de deux sit-in distincts. Le premier a �t� organis� par des b�n�ficiaires de logements sociaux participatifs (LSP), qui attendent, depuis de longues ann�es, la fin de leur calvaire. Le second est le fait de jeunes en fin de contrat de pr�-emploi appr�hendant � nouveau les affres du ch�mage. Ayant d�j� r�gl� leur quote-part, gr�ce au bradage des bijoux de la famille, ou � un soutien des proches, ceux qui ont opt� pour le logement, formule LSP, r�clament l�acc�l�ration du rythme de r�alisation de leurs appartements, pourtant lanc�s en 2005, outre l��tablissement de contrats en bonne et due forme. Certains d�entre eux affirment, la mort dans l��me, qu�� la joie qui les a envahis � l�annonce de leurs noms sur la liste des b�n�ficiaires, a succ�d� une certaine amertume et la frustration de ne pouvoir prendre possession de leurs logis dans des d�lais raisonnables. Selon leurs dires, le peu d�empressement manifest� par les responsables charg�s de cl�turer les travaux dans le cadre de cette formule d�habitat et remettre les cl�s aux b�n�ficiaires �ne fera que prolonger notre situation pr�caire, �tant h�berg�s par des proches. Ceux d�entre nous dans l�obligation de louer chez le priv� � des prix exorbitants, le font en privant leurs familles de beaucoup de choses autrement n�cessaires�. Devant cet �tat de fait, les b�n�ficiaires se trouvent dans une situation qui risque de durer de longs mois, sinon des ann�es avant qu�ils n�occupent leur bien. Pour les jeunes du pr�-emploi repr�sentant des universitaires et techniciens sup�rieurs, dont c�est le deuxi�me rassemblement devant les locaux de la Wilaya, ils estiment qu�ils ont travaill� durant deux ann�es successives moyennant une indemnit� d�risoire avec beaucoup de s�rieux et d�abn�gation. �Aujourd�hui on nous jette � la rue, alors que nous avons, pour la majorit� d�entre nous, des familles � charge. Tout ce que nous demandons c�est d��tre int�gr�s dans le nouveau Programme d�aide � l�insertion professionnelle (PAID), institu� au d�but de l�ann�e 2008 par le minist�re du Travail.� Des repr�sentants des deux groupes ont �t� re�us au cabinet du wali en fin de matin�e. Ils ont �t� orient�s vers les services concern�s, en l�occurrence l�Office de promotion et de gestion immobili�re pour les premiers et la direction de l�emploi pour les seconds, pour l��tude de leur cas.