L�ambassadeur de France � Alger a donn�, mercredi apr�s-midi, � l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires, une conf�rence sur la �r�forme de l�Etat en France�. Xavier Driencourt a estim� que l�Alg�rie pourrait s�inspirer du mod�le fran�ais, notamment en mati�re de contr�le des finances publiques par le pouvoir l�gislatif. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La r�forme des structures et des missions de l�Etat n�est pas une mince affaire. �C�est un art d�licat�, a indiqu�, mercredi dernier, l�ambassadeur de France � Alger, � l�occasion d�une conf�rence anim�e � l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires. Xavier Driencourt a rappel� que l�Etat fran�ais a connu plusieurs r�formes successives depuis celles engag�es en 1958 par le g�n�ral de Gaulle. �Chaque gouvernement souhaite engager ses propres r�formes. En France, nous avons connu six vagues successives depuis une quarantaine d�ann�es, la derni�re datant de 2007, avec l�instauration de la r�vision g�n�rale des politiques publiques. L�objectif premier d�une r�forme est de permettre de mieux ma�triser les d�penses publiques. Ces changements sont influenc�s par les techniques de gestion du monde de l�entreprise�, a-t-il expliqu�. Autre objectif majeur des r�formes : r�pondre aux attentes des citoyens en mati�re de gouvernance. D�o� la n�cessit�, selon l�ambassadeur de France, d�impliquer le mouvement associatif et les syndicats, en impulsant un dialogue social. Pour ce qui est de la gestion des deniers publics, le diplomate est revenu sur la mise en �uvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). �Cette loi organique a �t� propos�e et adopt�e en 2001 par les parlementaires afin de remplacer une ordonnance datant de 1959. Elle est consid�r�e comme une v�ritable constitution budg�taire de l�Etat fran�ais. Cette loi a provoqu� une refonte compl�te des textes et proc�dures budg�taires. � Ainsi, depuis 2006, ann�e d�entr�e en vigueur des dispositions de ce texte, le gouvernement fran�ais pr�sente devant les deux chambres du Parlement non plus le budget n�cessaire au fonctionnement de ses minist�res, mais un plan pour le financement d�une s�rie de programmes. Chaque d�partement est tenu d��laborer ses programmes annuels. �Cette restructuration a permis de mieux contr�ler les d�penses publiques. Les parlementaires adoptent un syst�me de programmes �labor�s par les minist�res�, a soulign� l�ambassadeur de France � Alger. Autre nouveaut� de la LOLF : l�introduction de la notion de responsabilit� des fonctionnaires. �Chaque programme est g�r� par un haut fonctionnaire. Les commissions des finances de l�Assembl�e et du S�nat ont la possibilit� de le convoquer afin de l�auditionner.� Xavier Driencourt, qui �tait directeur g�n�ral de l�administration, au minist�re des Affaires �trang�res avant sa nomination � Alger, a �t� auditionn� par des parlementaires. �J�ai �t� convoqu� devant la commission des finances pour pr�senter le nouveau syst�me de d�livrance de visas. Je peux vous dire que les directeurs de programmes ont int�r�t � bien ma�triser leur sujet.� Le conf�rencier a toutefois indiqu� que la mise en �uvre de la LOLF a connu quelques difficult�s. �Le syst�me informatique charg� de suivre ce nouveau processus a tard� � se mettre en place. Mais il faut �galement reconna�tre que le minist�re des Finances n�a pas r�ellement jou� le jeu. C�est en tout cas le sentiment que j�ai eu�, dira-t-il sur le ton de la confidence. Sur un autre plan, l�ambassadeur a estim� que l�Etat alg�rien pourrait reproduire le mod�le fran�ais en mati�re de contr�le parlementaire des finances publiques. �J�ai eu � constater que l�administration alg�rienne est calqu�e sur le mod�le fran�ais. Je sais �galement que le minist�re des Finances travaille sur un projet de r�forme de la loi de finances�, notera-t-il.