Madame Laura Baeza, chef de la délégation de l'Union européenne, en visite en Algérie le 16 février dernier, a été « mal comprise ». La déclaration a été faite mercredi soir par l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, en marge de la conférence sur « La réforme de l'Etat en France » qu'il a animée à l'Ecole supérieure algérienne des affaires. Le représentant français, qui commentait les propos de la diplomate européenne sur l'Union pour la Méditerranée, notamment les interprétations que la presse en a faites, pense que « les choses vont se mettre en place progressivement ». Il y a « forcément des difficultés », reconnaît-il, « mais il n'y a pas d'impasse ». L'UPM, dit-il, est « un bon projet ». Un projet « concret et structurant », soutient l'ambassadeur pour qui « le plus important est de regarder au-delà des difficultés géographiques », allusion faite au conflit au Proche-Orient. A une question concernant l'affaire Hasseni, M. Xavier Diencourt s'est contenté de dire qu'« elle suit son cours ». Pour ce qui est du projet portant sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, qui exclurait les victimes algériennes, l'ambassadeur s'est montré un peu évasif en soutenant d'abord que le projet n'est pas discriminatoire, et ensuite en précisant que les projets de loi adoptés par le Parlement, qui jouit de plus larges pouvoirs, ne sont pas forcément les mêmes que ceux initiés par l'Exécutif. Par ailleurs, le diplomate français a parlé des réformes engagées en Algérie, bien qu'« il ne les connaisse pas toutes ». Selon lui, notre pays se dirige vers une nouvelle politique budgétaire, calquée sur la nouvelle Loi organique relative aux lois des finances (LOLF) en France. C'est ce qu'il dit du moins avoir déduit à l'issue d'un séminaire organisé, il y a quelques semaines par le ministère des Finances dirigé par Karim Djoudi auquel il a assisté. M. Xavier Diencourt a expliqué que le cheminement intellectuel et politique en Algérie et en France est pratiquement le même.