Taux d�occupation tr�s important, v�tust�, incivisme des occupants, humidit�, sur�l�vations et extensions, outre les catastrophes naturelles, autant de facteurs qui mettent notre parc immobilier � rude �preuve. Les sp�cialistes tirent la sonnette d�alarme : �C�est tout un patrimoine qui est en train de s�effriter. � Pour les experts du CTC, il est temps de penser une nouvelle politique pour pr�server le patrimoine immobilier. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - R�unis hier au forum d� El Moudjahid, ces derniers ont mis en exergue l��tat du parc immobilier national, et celui de la capitale de mani�re sp�cifique. On parle d�immeubles entiers mena�ant ruine et repr�sentant un danger permanant pour leurs occupants. La r�habilitation, elle, se fait toujours attendre. Abdelhamid Boudaoud, pr�sident du Coll�ge national des experts architectes (Cnea), a estim� que �notre pays dispose de tout l�arsenal juridique se rapportant � la construction�. Pourtant, nul n�a pens� � l�instauration d�une grille de dur�e de vie et composantes de b�timent ni d�une grille de v�tust�. Ce dernier a sugg�r� la cr�ation d�une agence nationale de l�am�lioration de l�habitat. La r�habilitation du vieux b�ti devrait constituer une r�elle pr�occupation pour les responsables. �Chaque commune doit r�habiliter un certain pourcentage de ses logements avant de construire du neuf. Au-del� de 10 ans, un logement est consid�r� v�tuste�, souligne-t-il. Le taux d�occupation par logement tr�s �lev� est une des principales causes de la d�t�rioration du b�ti. N�anmoins, il est consid�r� comme un point important dans la pr�vention des risques. A ce sujet, on rel�vera que le taux d�occupation par logement classe la commune de Sidi-M�hammed et celle du Grand-Alger en t�te de liste avec 9 %, suivies par El-Madania, Hussein-Dey, Belouizdad et Bab-El-Oued avec un taux de 5 %. Il sugg�rera la mise en place de nouvelles mesures r�glementaires, � savoir l�application d�une taxe d�habitation pour les logements inoccup�s. Ces taxes varieront entre 10 % et 60 % pour tout propri�taire d�un logement inoccup�. Le pr�sident du CNEA n��carte pas la possibilit� de proc�der � une mise en demeure au cas o� les propri�taire refuseraient de payer la taxe. Il est � noter qu� il existe actuellement au niveau national, 1 175 000 b�tisses non achev�es et 1 500 000 autres logements inoccup�s. A ce sujet, l�orateur soulignera l�absence de culture de location. Autre suggestion des experts, la mise en place d�un plan d�action consistant en la dotation des immeubles d�un carnet de sant�. �Cette d�marche aura pour objet de conna�tre l��tat r�el des immeubles, entre autres, la date de construction et la qualit� des mat�riaux de construction�, expliquera-t-il. Dans cette optique, les sp�cialistes rappellent que quelque 328 000 logements datent d�avant-1962. La v�tust� de ces immeubles constitue �un tr�s grand danger que nous sommes en train d�encourir. C�est tout un patrimoine qui est en train de s�effriter�, estime Boudaoud.