La communaut� internationale s�est mobilis�e hier pour financer la reconstruction de Ghaza apr�s l�offensive isra�lienne et le red�marrage de l��conomie palestinienne lors d�une conf�rence de donateurs aux forts accents politiques. L�Autorit� palestinienne �tait en d�but d�apr�s-midi en passe d�obtenir au moins les 2,8 milliards de dollars qu�elle r�clame pour financer un ambitieux plan de reconstruction et de relance �conomique pr�sent� aux donateurs r�unis dans la station baln�aire �gyptienne de Charm el-Cheikh. �Un simple retour au statu quo ant� ne suffira pas. Nous devons mettre Ghaza sur le chemin vers la prosp�rit� durable et le bien-�tre et cr�er un environnement permettant � l��conomie de s��panouir et aux gens de vivre dignement�, a d�clar� le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, en pr�sentant le plan. Il pr�voit 1,3 milliard de dollars en 2009-2010 pour la reconstruction et le red�marrage de l��conomie et 1,5 milliard pour combler le d�ficit pr�vu dans l�exercice en cours du budget de l�Autorit� palestinienne, dont la moiti� est consacr�e � Ghaza bien que cette Autorit� n�exerce aucun contr�le sur ce territoire tomb� mi-2007 aux mains des islamistes du Hamas. Selon M. Fayyad, la lev�e du blocus isra�lien impos� � Ghaza est �la condition essentielle� pour une mise en �uvre r�ussie du plan. Le secr�taire g�n�ral de l�ONU, Ban Ki-moon a, lui aussi, insist� sur ce point. La conf�rence a �t� ouverte par le pr�sident �gyptien Hosni Moubarak en pr�sence de 75 d�l�gations du monde entier, six semaines apr�s la fin de l�offensive isra�lienne de 22 jours qui a fait plus de 1 300 morts et provoqu� d��normes destructions. �Le soutien � l��conomie palestinienne et l�am�lioration des conditions de vie des Palestiniens ne devraient pas se substituer � la finalit� du processus de paix qui doit �tre un r�glement bas� sur deux Etats�, Isra�l et la Palestine, a d�clar� M. Moubarak. Le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy a, lui aussi, insist� sur la n�cessit� de redynamiser le processus de paix. �Je souhaite la tenue d�s ce printemps, en Europe, d�un sommet de relance de la paix dans ses trois volets. Il faut encourager les parties � fixer un calendrier aboutissant avant la fin de cette ann�e, � la signature d�un accord et � la cr�ation d�un Etat palestinien viable, d�mocratique, moderne, vivant aux c�t�s d�Isra�l�, a-t-il dit. La secr�taire d�Etat am�ricaine Hillary Clinton, qui a annonc� une assistance de 900 millions de dollars, a soulign� que l�aide am�ricaine � Ghaza ne saurait �tre dissoci�e du processus de paix. �En accordant une aide humanitaire � Ghaza, nous cherchons aussi � promouvoir les conditions dans lesquelles un Etat palestinien pourra aboutir�, a-t-elle dit. Une r�union du quartette pour le Proche-Orient (USA, UE, ONU et Russie), qui �uvre pour la cr�ation d�un Etat palestinien aux c�t�s d�Isra�l, a commenc� en marge de la conf�rence. Le pr�sident palestinien Mahmoud Abbas a, pour sa part, averti que les �efforts de reconstruction et de d�veloppement resteront insuffisants, impuissants et menac�s en l�absence d�un r�glement politique�. Il a appel� le pr�sident am�ricain Barack Obama � agir pour sauver le processus de paix au moment o� Isra�l s�appr�te � se doter du cabinet le plus � droite de son histoire. Dans un communiqu� � Ghaza, le Hamas, consid�r� comme un mouvement terroriste en Occident, a rejet� �toute exploitation politique� de l�aide, affirmant que les donateurs iraient �dans la mauvaise direction� en essayant de le contourner. La Commission europ�enne s�est engag�e � verser 554 millions de dollars aux Palestiniens en 2009. De leur c�t�, les monarchies du Golfe emmen�es par l�Arabie saoudite ont promis le versement de 1,65 milliard de dollars. Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a promis 100 millions de dollars sur quatre ans.