Don n La communauté internationale a promis 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza, exigeant la levée du blocus israélien qui asphyxie le territoire palestinien. Ces fonds devraient contribuer à la reconstruction de la Bande de Gaza et à la relance de son économie après l'agression israélienne qui a duré du 27 décembre au 18 janvier dernier. «Nous avons recueilli, aujourd'hui, 4,481 milliards de dollars pour les deux prochaines années», a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne à la fin de cette conférence d'hier, lundi, qui a réuni 75 donateurs internationaux. Il a affirmé qu'«il s'agissait de nouvelles promesses d'aide et n'incluait pas les engagements pris par le passé par les donateurs». «Cela dépasse nos attentes», a-t-il ajouté. Ces dons, ont souligné les donateurs, devront être distribués grâce à des mécanismes déjà en place, via l'Autorité palestinienne et non par le Hamas. Les donateurs ont également exhorté Israël à rouvrir «immédiatement» les points de passage avec Gaza pour permettre la reconstruction. Ils ont aussi exprimé leur inquiétude devant l'absence d'un accord de trêve consolidant le cessez-le-feu qui a mis fin à l'agression israélienne à Gaza. Les participants ont aussi insisté sur la nécessité de conclure une «réconciliation entre le Hamas et l'Autorité palestinienne». A l'occasion de cette conférence, celle-ci a réclamé 2,8 milliards de dollars d'aide pour la reconstruction et le développement économique de Gaza et 1,5 milliard pour combler le déficit budgétaire de 2009.Le ministre palestinien du Plan s'est félicité des promesses obtenues. «Cette conférence à été une réussite à 100%», a-t-il dit. Parmi les grands donateurs figurent les Etats-Unis avec une aide de 900 millions de dollars. La Commission européenne s'est engagée à débloquer 554 millions de dollars en 2009, alors que l'Italie a annoncé une contribution de 100 millions de dollars sur quatre ans. Les monarchies du Golfe devraient, quant à elles, donner 1,65 milliard de dollars sur cinq ans, dont un milliard provenant d'Arabie saoudite. «Un simple retour au statu quo antérieur ne suffira pas. Nous devons mettre Gaza sur le chemin de la prospérité durable», a déclaré le Premier ministre palestinien en présentant le plan. Les 75 délégations ont insisté, en s'engageant à aider Gaza, sur la nécessité d'une relance du processus de paix entre les Palestiniens et Israël, où le gouvernement le plus à droite de l'histoire du pays, est en cours de formation. Le Président français, Nicolas Sarkozy, a ainsi préconisé la tenue en Europe d'«un sommet de relance des négociations de la paix», en vue d'un accord pour la création d'un Etat palestinien viable. Le Président palestinien, Mahmoud Abbas a, pour sa part, averti que les «efforts de reconstruction et de développement resteront insuffisants, impuissants et menacés, en l'absence d'un règlement politique». Dans un communiqué publié à Gaza, le Hamas a, de son côté, rejeté «toute exploitation politique» de l'aide, affirmant que les donateurs iraient «dans la mauvaise direction en essayant de le contourner».