Le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (ex-Hamas) n�appr�cie visiblement pas la derni�re intervention de son homologue du Rassemblement national d�mocratique, Ahmed Ouyahia, lors du Forum de la t�l�vision de dimanche dernier. Et il a tenu � le faire savoir � la premi�re occasion. R�pondant, en effet, � la question d�un confr�re sur ce qu�il pensait de la proposition de Aboudjerra Soltani quant � �faire �voluer l�actuelle Alliance pr�sidentielle en un partenariat politique�, Ouyahia r�pondra, mi-ironique, mi-allusif, par cette simple phrase : �Je r�ponds simplement qu�une alliance c�est plus fort qu�un partenariat� ! Ce � quoi r�pondra Aboudjerra jeudi dernier comme suit : �En 1999, nous avons choisi notre candidat � la pr�sidentielle dans le cadre d�une coalition partisane, un peu f�ch�s et dans une ambiance tendue. Comment se pouvait-il en �tre autrement apr�s l�exclusion de notre candidat, le cheikh Nahnah que Dieu ait son �me ? En 2004, les choses ont �volu� et nous avons soutenu notre candidat dans le cadre d�une alliance pr�sidentielle. En 2009, nous avons choisi et soutenu notre candidat dans l�espoir et la perspective d�un futur partenariat politique. Oui, je dis cela et j�insiste sur le partenariat politique et comprenne qui pourra ! Et libre � celui qui veut en faire une explication �conomique ou je ne sais quoi encore !� Soltani disait cela devant les cadres nationaux et de wilaya de son parti, r�unis jeudi et vendredi derniers � la Mutualit� des mat�riaux de construction de l�UGTA � Z�ralda � Alger pour une �conf�rence nationale sur l��lection pr�sidentielle du 9 avril 2009�. Ce n�est pas la premi�re fois que le MSP s�en prend � son partenaire dans le gouvernement Ouyahia. Deux partis que tout s�pare dans le fond mais amen�s � s�assembler dans une coalition gouvernementale tripartisane, avec le FLN depuis 1997. M�me du temps de Mahfoud Nahnah, l�ex- Hamas a toujours essay�, par intermittence, d�exprimer �ses diff�rences� doctrinales et id�ologiques. Ainsi, des dossiers br�lants de la r�forme de l��cole, du code de la famille, de l�arabisation, etc., avant, quand m�me, de finir � chaque fois par �tout avaler�, pour peu que cela �mane du pouvoir. Jeudi dernier encore, Soltani affirmait dans son discours d�ouverture des travaux de la conf�rence que tout ce qui l�a amen� � soutenir Bouteflika pour la prochaine �lection pr�sidentielle �c�est l�engagement de ce pr�sident-l� qui a prouv� son soutien pour la Palestine et qui a dit tr�s clairement que tant que je serai encore pr�sident, l�Alg�rie ne normalisera jamais ses relations avec Isra�l�. Toujours ce souci de garder un pied du c�t� de la rive islamiste, Soltani ne manquera d�ailleurs pas de rappeler que de tous les actes fondateurs de l�Alg�rie ind�pendante, il ne retient qu�un seul : �La proclamation du 1er-Novembre 1954 qui fixait deux objectifs pour la R�volution : lib�rer le pays et instaurer la R�publique alg�rienne d�mocratique et populaire dans le cadre des principes islamiques.� Comme tout bon islamo-conservateur qui se respecte, pas la moindre allusion au congr�s de la Soummam qui a r�organis� la R�volution, lui a donn� un contenu politique et assign� l�objectif de lib�rer le pays pour en faire la premi�re d�mocratie de la rive sud de la M�diterran�e. Soltani, ministre d�Etat par ailleurs, fixe, comme tous les membres du gouvernement, un seul objectif � la campagne �lectorale : �R�ussir une participation massive lors de ces �lections�. Pour cela, il affirme que �le MSP animera, tant au niveau national que local, pas moins de 657 meetings dont 38 par moi-m�me�. A l�ouverture des travaux, il pr�cisera que �cette conf�rence est ma derni�re activit� avant l�ouverture officielle de la campagne �lectorale�.