L�influent s�nateur am�ricain Carl Levin a dout� mardi de l�efficacit� de l�aide �conomique accrue au Pakistan d�cid�e par l�administration Obama, en jugeant qu�Islamabad devait d�abord prouver sa d�termination � lutter contre les extr�mistes. �Si je pensais que l�on peut acheter la stabilit�, je le ferais�, mais �je ne pense pas que l�on puisse acheter le soutien pakistanais�, a d�clar� le pr�sident de la commission s�natoriale des forces arm�es, lors d�une rencontre avec des journalistes de d�fense. Selon le s�nateur d�mocrate du Michigan (nord), le gouvernement pakistanais doit comprendre que la lutte contre les islamistes r�fugi�s � sa fronti�re avec l�Afghanistan est dans son int�r�t et pas uniquement dans l�int�r�t de Kaboul ou de Washington. Mais pour l�heure, �j�ai encore besoin de voir une politique pakistanaise motiv�e par ce qu�ils pensent �tre dans leur int�r�t�, et �je ne l�ai pas encore vue�, a-t-il d�plor�, en constatant, en revanche, �beaucoup trop d�efforts d�ploy�s pour acheter la paix � des gens auxquels on n�ach�te pas la paix�. �Si nous comptons sur le Pakistan pour faire baisser le flux d�insurg�s entrant en Afghanistan, nous nous reposons sur quelque chose de fragile. L�Afghanistan doit d�fendre sa propre fronti�re et ne pas compter sur le Pakistan�, a-t-il encore estim�. Le pr�sident am�ricain Barack Obama a annonc� vendredi pr�voir un triplement de l�aide des Etats-Unis au Pakistan, � 1,5 milliard de dollars par an sur cinq ans, dans le cadre de sa strat�gie pour l�Afghanistan. Washington, qui consid�re qu�une partie des attaques contre ses troupes en Afghanistan sont men�es depuis les zones tribales pakistanaises, a pr�venu que cette assistance serait assortie d�une obligation de r�sultats. Les autorit�s pakistanaises, malgr� le d�ploiement de plus de 100 000 soldats le long de la fronti�re afghane, se sont montr�es jusqu�� pr�sent incapables d�enrayer une vague d�attentats dans leur pays, imput�s aux talibans et combattants d�Al-Qa�da, qui a fait environ 1 700 morts depuis juillet 2007.