M�me si l�incertitude demeure quant � la d�cision qu�elle prendra le 28 mai prochain et qui d�pend de plusieurs facteurs, le maintien du plafond actuel semblant l�option la plus plausible, l�Opep estime que les prix du p�trole actuels impactent n�gativement sur les investissements futurs et escompte des prix sup�rieurs � 70 dollars. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - L�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) est �souveraine� dans ses d�cisions, selon le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a, hier, anim� une conf�rence de presse avec le secr�taire g�n�ral de l�organisation, Abdallah El-Badri. Une telle attitude influera sur la d�cision que l�organisation p�troli�re devra prendre, le 28 mai prochain, lors de sa r�union extraordinaire � Vienne, sur le maintien ou non du plafond actuel de production (28,84 millions de barils/jour). Une d�cision dont la nature reste incertaine, selon les deux conf�renciers m�me si pour Chakib Khelil, le choix de l�Opep devra tenir compte de plusieurs facteurs comme la r�cession �conomique mondiale, dont l�issue reste incertaine, ainsi que les pronostics sur une reprise d�ici l�ann�e prochaine, l'�volution de l'offre et de la demande, le niveau encore �lev� des stocks p�troliers (plus de 60 jours alors que l�Opep escompte atteindre 52 jours), une production des pays non Opep en hausse de 500 000 barils. Cela, outre les impond�rables et �v�nements g�opolitiques susceptibles de survenir avant le conclave du 28 mai. En fait, si l�Opep �peut toujours d�cider de r�duire sa production �, cette r�duction devra �tre �n�cessaire et dans son int�r�t�, selon Chakib Khelil mais elle ne sera pas utile si �les pr�mices d�une reprise �conomique se confirment�, a consid�r� Chakib Khelil, abondant dans le sens du secr�taire g�n�ral de l�Opep. Ce dernier avait estim� que l�organisation doit prendre en consid�ration, lors de sa d�cision, des �signes positifs� de relance de l��conomie mondiale, ce qui laisse entendre que le maintien du plafond actuel reste l�option la plus plausible. Comme il faudra tenir compte �galement du degr� d�application par les pays membres de l�Opep de la r�duction d�cid�e le 17 d�cembre dernier � Oran. Cette r�duction porte sur un niveau de 4,2 millions de barils/jour d�s le mois de septembre 2008. A ce sujet, le secr�taire g�n�ral de l�Opep a qualifi� la d�cision d�Oran d��excellente � et de �salutaire� car sans elle, les prix auraient recul� � 30 dollars. Comme Abdallah El- Badri s�est d�clar� satisfait du taux d�application qui est de 83% et que l�organisation esp�re porter � 95% � la fin du mois courant. Il reste, en fait, � l�Opep de retirer 722 000 barils du march� pour appliquer la d�cision d�Oran m�me si tous les membres y participent, a pr�cis� Abdallah El- Badri. N�anmoins, les deux conf�renciers ont estim� que l�Opep a �t� la seule � faire des efforts et � �uvrer pour la stabilisation du march�, a contrario des pays hors Opep, tels la Russie, la Norv�ge et le Mexique. Ces derniers n�ont pas concr�tis� sur le terrain les engagements pris en mati�re de r�duction, selon Abdallah El-Badri qui appelle � �passer du discours aux actes�. Consid�rant que les prix actuels du p�trole (50 dollars) sont insuffisants et �insatisfaisants� pour son organisation, Abdellah El- Badri a r�it�r� le souhait de l�Opep d�atteindre des prix �raisonnables� et �acceptables � de plus de 70 dollars, voire de l�ordre de 90 dollars. En notant que pour le ministre de l�Energie, tous les scenarii indiquent une remont�e des cours � 60 dollars � la fin 2009, le secr�taire g�n�ral de l�Opep a indiqu� que les pays p�troliers ont vu leurs revenus r�duits de 30 � 35% depuis l�ann�e derni�re. Selon l�h�te de l�Alg�rie, �les prix actuels impactent n�gativement sur les projets d�investissement p�troliers futurs, tandis que ceux en cours prendront davantage de temps pour �tre r�alis�s �. Dans cet ordre d�id�es, El-Badri a indiqu� que sur 160 projets d�investissements lanc�s pour l�augmentation de la production p�troli�re, 35 ont �t� report�s apr�s 2013 et les d�lais allong�s pour des projets en cours. Cela d�autant que les cours de l�or noir ont recul� de 50% depuis leur pic de juillet 2008 alors que ceux des mati�res premi�res ont chut� de 5% et que les co�ts de production ont augment�. C. B. LE SG DE L�OPEP AFFIRME : Les pr�visions de l�Agence internationale de l��nergie sont �exag�r�es� Les pr�visions de l�Agence internationale de l��nergie (AIE) sur la demande de p�trole brut pour 2009 sont �exag�r�es�, selon le secr�taire g�n�ral de l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep), Abdellah El-Badri. Ce dernier a estim� que les pr�visions de son organisation sont, quant � elles, �coh�rentes �. R�cemment, l�Opep avait abaiss� sa pr�vision en raison du recul de la consommation d� � la r�cession mondiale, tablant sur une baisse de 1,37 mbj de la demande de p�trole (- 1,6%) en 2009, par rapport � 2008. Dans son pr�c�dent rapport de mars, l'Opep avait estim� le recul � 1,01 mbj. Pour toute l'ann�e 2009, la demande mondiale est maintenant estim�e � 84,18 mbj contre 84,61 en mars dernier et 85,55 en 2008. L'AIE, pour sa part, a r�duit sa pr�vision de demande mondiale p�troli�re de 1 million de barils par jour (mbj) par rapport au mois pr�c�dent. La pr�vision pour 2009 est ainsi ramen�e � 83,4 mbj, la plus faible depuis 2004.