Démarches n Le cartel étudie les positions à prendre en vue de faire face aux fluctuations des cours mondiaux des hydrocarbures et surtout pour «arracher» une hausse du prix du baril. Les membres de l'Opep intensifient les rencontres en prévision de la prochaine réunion prévue le 28 mai prochain à Vienne. Plusieurs annonces ont été faites, hier, par le secrétaire général de l'Opep, Abdellah El-Badri, qui a effectué une visite dans notre pays, et le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors d'une conférence de presse qu'ils ont animée conjointement. M. Badri a affirmé que L'Opep souhaite un prix du baril supérieur à 70 dollars. «Le prix de 50 dollars n'est pas suffisant pour couvrir les frais d'investissements pour le futur (...). Le prix qui permet des recettes raisonnables et acceptables est de plus de 70 dollars le baril», a-t-il dit. Si le SG de l'Opep a fait part d'une revendication, allant jusqu'à espérer un baril à 90 dollars, Chakib Khelil a préféré donné des prévisions concernant le marché pétrolier pour l'année en cours. «D'après tous les scénarios qu'on a vus à propos de l'économie mondiale et avec l'analyse actuelle du marché, on va probablement atteindre les 60 dollars le baril à la fin 2009», a-t-il dit sur ce point précis. Stimulé par le repli du dollar, le prix du baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a fini, vendredi, à New York, à 51,55 dollars, en hausse de 1,93 dollar par rapport à son cours de clôture de la veille. Interrogé sur une éventuelle baisse de la production, M. El-Badri a laissé présager un maintien de la production le 28 mai prochain, tout en précisant que l'organisation devrait retirer près de 720 000 barils du marché pour atteindre l'objectif de 24,84 millions de barils/jour fixé lors de la réunion tenue en décembre 2008 à Oran. Il a ajouté, dans ce sens, que l'organisation espère atteindre, d'ici à fin avril, un taux d'application de 95% de la décision d'Oran, une décision qui a permis de maintenir les prix au niveau de 50 dollars. Pour sa part, M. Khelil a souligné que la décision que prendra l'Opep le 28 mai «dépend de l'évolution de l'offre et la demande, le niveau des stocks, tout cela sera analysé» en fonction de l'évolution de la crise mondiale. «S'il y a une reprise de l'économie, on n'aura pas besoin de réduire», a-t-il dit, en prévoyant une augmentation prochaine des prix du pétrole. La baisse des prix du pétrole s'est répercutée négativement sur les pays exportateurs où d'importants projets d'investissements ont été paralysés. A ce propos, M. El-Badri a précisé que sur les 160 projets devant être développés par les pays de l'organisation, 35 ont été reportés à 2013 en raison du manque des financements.