Apr�s avoir travers� A�kibat e�chitane (la rue du diable), on arrive � une sorte de bloc ciment�. M. Mouloudj Zoubir, notre accompagnateur dans cette balade � la Casbah, explique que �cette pierre s'appelle Sidi M�za�za� Rassou � la t�te qui dodeline � et jusqu�aux ann�es 1950, les gens venaient y allumer un cierge, faire une sadaqaet formuler un v�u�. Passage ensuite par un endroit marqu� du sceau de la R�volution. C�est en effet dans cette rue que le moudjahid Abderahmane Arbadji a rendu l��me en 1957, sous les balles des soldats fran�ais. Une plaque comm�morative a �t� �rig�e sur place, en sa m�moire. A la crois�e de deux venelles, se dresse une fontaine. L�une parmi les quelque 135 existant � la Casbah, d'apr�s notre interlocuteur. Il s�agit de A�n B�ir Chebanna. �A l��poque, il y avait un r�servoir d�eau ( el khezzan) qui prenait sa source � partir de l�aqueduc de A�n-Zeboudja (T�lemly) alimentant les fontaines de la vieille m�dina �. La promenade continue � travers les ruelles �troites. Nous arrivons dans un quartier qui dans le temps �tait une sorte de noman�s land. �C�est l�ancien katarougil comme l�appelait les Fran�ais, un mot inspir� de l�arabe quat�a� r�djel (coupe la jambe). En fait, cet endroit �tait un peu mal fam�. Il �tait risqu� de s'y aventurer le soir. Beaucoup de gens s�y faisaient d�trousser, d�o� son nom�, nous r�v�le El-Hadj Zoubir. La grimpette se poursuit. Bient�t nous atteignons la mosqu�e de Sidi Ramdane. �C�est l�une des plus anciennes de la Casbah. Elle est plus vieille que Djema� El-Kebir�. La fontaine du m�me nom se trouve sur le prolongement de cette mosqu�e au joli minaret de forme carr�e. Un peu plus loin, nous d�couvrons une autre fontaine : A�n M�zawka (la fontaine color�e), l�une des plus c�l�bres de la vieille cit�, selon notre guide. Au n�4 de la rue de Tombouctou, la maison o� a v�cu Hadj M�hamed El-Anka, enfant. En poursuivant notre balade, nous d�couvrons Bir- Djebah. Une plaque en marbre �voque le souvenir de quatre moudjahidine : Touati, Radi, Rahal et Bellamine, tous condamn�s � mort par l�arm�e fran�aise et ex�cut�s � la guillotine le 20 juin 1957, � l�aube, � la prison Barberousse. Nous amor�ons la descente par la rue de Thebe, actuelle rue Boudries, o� nous passons pr�s de la demeure (n�9) appel�e la maison de Sidi Amar. �C�est l� o� Amar El-Acha�b a pouss� son premier cri. A l'�poque, des wa�date y �taient r�guli�rement organis�es�, dira notre accompagnateur. La rue Boudries a pay� un lourd tribut � la R�volution nationale. Le 10 ao�t 1956, l�arm�e coloniale avait plastiqu� le quartier, faisant 73 victimes. Une st�le rappelle aux passants ce douloureux �v�nement. A suivre Sabrinal