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LA MORT DU PR�SIDENT GABONAIS OMAR BONGO
Il laisse derri�re lui une s�rie d'affaires politico-judiciaires en France
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 06 - 2009

La proximit� et l'ambigu�t� des relations qu'entretenait le pr�sident du Gabon, Omar Bongo, avec la France apparaissent au fil des affaires judiciaires dans lesquelles son nom a �t� �voqu�, qu'il ait lui-m�me �t� partie ou qu'il ait seulement �t� cit� dans la proc�dure.
L'ancienne juge fran�aise Eva Joly a estim� lundi 8 juin 2009 que s'il �avait bien servi les int�r�ts de la France�, notamment par �la manne p�troli�re�, Omar Bongo n'avait pas �le souci de ses citoyens�. Le Gabon, �c'est un PIB �gal au Portugal� qui �construit cinq kilom�tres de routes par an� et qui a �le taux de mortalit� infantile parmi les plus �lev�s au monde�, a estim� la nouvelle �lue du Parlement europ�en sous les couleurs d��Europe Ecologie�. L'ancienne magistrate a instruit la tentaculaire affaire Elf et ses ramifications gabonaises. La disparition de Bongo, c'est la fin d'une vie � s'enrichir et � ruiner le Gabon. Un autocrate qui a d�tourn� � son profit les richesses qui auraient d� profiter � son peuple.
L'affaire Elf ou le versement de commissions occultes
L'enqu�te ouverte en 1994 � Paris par la juge d'instruction Eva Joly met au jour les consid�rables �bonus� (commissions occultes) vers�s par la compagnie p�troli�re fran�aise � Omar Bongo et � d'autres dirigeants africains afin de s�curiser ses approvisionnements. Outre ce m�canisme de corruption, l'enqu�te r�v�le l'existence de comptes domicili�s en Suisse, aux Etats-Unis et de soci�t�s immatricul�es dans un paradis fiscal, autant de caisses noires destin�es � faire financer, en retour, par les responsables africains, de somptuaires d�penses personnelles des dirigeants de la compagnie, des salaires de complaisance vers�s � des proches du pr�sident Mitterrand ainsi que des subventions aux partis politiques fran�ais de droite comme de gauche. Pour la premi�re fois, le secret de Polichinelle du financement de la vie politique fran�aise par l'argent du p�trole africain �tait �voqu� publiquement. Omar Bongo n'a jamais �t� ni partie ni t�moin dans le spectaculaire proc�s qui, en 2003, puis en appel en 2004, allait aboutir au prononc� de lourdes peines � l'encontre des dirigeants d'Elf. Bien que prot�g� par l'immunit� accord�e aux chefs d'Etat, M. Bongo avait multipli� les pressions sur l'�lys�e pour tenter d'enrayer une enqu�te qui �talait au grand jour de multiples op�rations financi�res suspectes.
L'affaire Francesco Smalto et call-girls en mesure... d'accompagnement !
En pleine campagne pr�sidentielle de 1995 en France, alors que s'opposaient Jacques Chirac et Edouard Balladur (Premier ministre � cette �poque), le couturier Francesco Smalto fut jug� � Paris pour avoir procur� � Omar Bongo des call-girls accompagnant la livraison de costumes, pour un montant de 3 millions de francs par an. �On s'�tait aper�u qu'une pr�sence f�minine facilitait les commandes�, devait d�clarer M. Smalto lors du proc�s, o� il fut condamn� pour �prox�n�tisme aggrav�. Le dossier devint une affaire d'Etat lorsque la pr�sidence gabonaise d�non�a une �ignoble� agression �par la droite fran�aise�, li�e � la pr�sidentielle.
L'affaire �Noir silence� ou les p�rip�ties de la �Fran�afrique�
En 2000, Omar Bongo s'est estim� offens� par le contenu du livre Noir silence. Qui arr�tera la Fran�afrique ?, de Fran�ois-Xavier Verschave, qui le traitait de �dictateur criminel, corrompu et mafieux�. Aux c�t�s d'autres dirigeants africains, M. Bongo a port� plainte � Paris pour �offense � chef d'Etat �tranger�, un d�lit d�riv� du �crime de l�se-majest� de l'ancien r�gime et maintenu au nom des �bonnes relations diplomatiques�. Les trois plaignants ont �t� d�bout�s par une d�cision de principe. Le tribunal a en effet estim� que le d�lit reproch� �tait contraire � la libert� d'expression reconnue par la Convention europ�enne des droits de l'homme. Cons�quence indirecte de ce proc�s, le d�lit d��offense � chef d'Etat �tranger� fut supprim� en 2004.
L'affaire des �biens mal acquis� ou le recel de d�tournement d'argent public
�La France peut-elle rester une terre d'asile pour l'argent vol� aux Africains ?� En pleine campagne pr�sidentielle fran�aise, trois associations � dont Sherpa et Survie � ont port� plainte en mars 2007 � Paris pour soulever cette question. Elles ont accus� Omar Bongo et quatre autres pr�sidents africains de �recel de d�tournement d'argent public�. Contre toute attente, le parquet de Paris, au lieu de classer la plainte, a ouvert une enqu�te pr�liminaire en juin 2007. Cette d�cision, intervenue au moment de l'�lection de Nicolas Sarkozy, avait �t� interpr�t�e comme symbolique d'un d�sir de rupture avec la Fran�afrique. L'enqu�te de l'Office central de r�pression de la grande d�linquance financi�re (voir le Soir d'Alg�rie du 11 mai 2009), dresse l'inventaire impressionnant des biens poss�d�s en France par ces chefs d'Etat et leur famille. Cette premi�re plainte ayant �t� finalement �class�e sans suite� en novembre 2007, une deuxi�me, assortie d'une constitution de partie civile, a �t� d�pos�e en d�cembre 2008 par l'organisation non gouvernementale (ONG) Transparence International France, par Sherpa, ainsi que par un contribuable gabonais. Ce dernier a �t� interpell� et incarc�r� au Gabon pendant douze jours � la fin de 2008 tandis qu'Omar Bongo d�non�ait une �campagne de calomnies� contre le Gabon. Le 5 mai 2009, la doyenne des juges d'instruction du p�le financier de Paris a jug� recevable la deuxi�me plainte, permettant l'ouverture d'une information judiciaire. D�s le surlendemain, le parquet a fait appel de cette d�cision qualifi�e d��historique� par les plaignants en ce qu'elle reconna�t pour la premi�re fois l��int�r�t � agir� en justice contre des chefs d'Etat, d'une ONG sp�cialis�e dans la lutte contre la corruption.


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