Diagnostic, traitement et pr�vention des maladies respiratoires chroniques, ce sont les diff�rents th�mes abord�s au deuxi�me Congr�s euro-africain d�asthmologie, d�allergologie et d�immunologie clinique. Les participants ont interpell� le ministre de la Sant� pour une mise en place d�un programme national de formation obligatoire pour les m�decins, ainsi que pour une prise en charge de l�asthme et des maladies allergiques. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Pathologie chronique et tr�s fr�quente, l�asthme touche un million de personnes par an en Alg�rie. C�est au deuxi�me Congr�s euro-africain d�asthmologie, d�allergologie et d�immunologie clinique, tenu � Alger le week-end dernier, que cette maladie a �t� d�battue. Un bon traitement assurera forc�ment une vie �normale� pour ces malades, selon les participants. Cela dit, une bonne prise en charge de l�asthmatique, notamment son contr�le continu, constitue une �obligation�. �Aujourd�hui, avec les recommandations du programme international Global Initiative for Asthma (Gina) insistant sur le contr�le de l'�volution de la pathologie, on permet aux malades de vivre normalement�, a soutenu le professeur Douaghi, chef de service de pneumo-allergologie au CHU de Beni Messous et pr�sident du congr�s. Le programme en question exige du m�decin traitant d�examiner attentivement son malade, et l�interroger entre deux consultations pour s�assurer que le patient n�a pas fait des crises d�asthme entre-temps. Le m�decin doit �galement s'int�resser � la charge th�rapeutique pour savoir ce que le patient a pris comme m�dicaments entre deux consultations. Il doit, en outre, �tablir un score fonctionnel en mesurant le souffle du malade par un DEP (d�bit d�expiration de pointe). Pour que ces recommandations soient respect�es, l�intervenant plaide pour la mise en place d'un programme national de formation m�dicale continue obligatoire en direction de tous les m�decins. Le Pr Douaghi a appel�, en outre, le minist�re de la Sant�, de la population et de la r�forme hospitali�re � la mise en place d�un autre programme de prise en charge de l�asthme et des maladies allergiques. Par ailleurs, si l�Alg�rie n�a pas un d�ficit en mati�re de m�dicament elle doit, selon le professeur Douaghi, faire des efforts en mati�re de couverture sociale. �L�Alg�rie poss�de tous les m�dicaments de prise en charge de la maladie, y compris les plus r�cents, mais �a ne profite pas � l�ensemble des malades � cause de leurs prix, excessivement chers� regrette ce dernier. Le professeur a �galement relev� le manque de m�decins sp�cialistes. Tout en encourageant la politique interdisant aux g�n�ralistes de prescrire les m�dicaments � ces malades, l�intervenant a pr�cis� que le g�n�rique repr�sente seulement un taux de 14 � 18% en Alg�rie contre 43% en Allemagne et 52% en France.