Le risque de surendettement des m�nages n�est pas encore pr�gnant, alarmant, m�me si une liste noire des clients interdits de pr�t serait envisag�e. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) - Hier, sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio nationale, le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a estim� inconsid�r� le risque de surendettement des m�nages. Pour Abderrahmane Benkhalfa, les cr�dits bancaires accord�s aux particuliers, dont les cr�dits � la consommation, s��l�vent � hauteur de 250 milliards de dinars. Ces cr�dits comprennent les pr�ts � l�immobilier qui repr�sentent pour plus de 110 milliards de dinars. Des cr�dits �sains�, selon le repr�sentant de l�ABEF, car ils sont un �levain� de l��conomie. Quant aux autres cr�dits aux particuliers, ils sont �valu�s � 100 milliards de dinars et servent � financer l�achat d��quipements �lectrom�nagers, des v�hicules ou les �tudes, un cr�neau quelque peu prometteur. Avec un niveau des impay�s bancaires �faible�, de l�ordre de 2 � 2,5%, l�h�te de la Radio consid�re que le risque de surendettement des m�nages n�est pas encore pr�gnant, alarmant. Abderrahmane Benkhalfa a estim�, n�anmoins, que l�anticipation est de mise. Il ne s�agit pas de �verrouiller � l�acc�s � ce type de cr�dits mais de le �ma�triser�, dira-t-il. A ce propos, il a �voqu�, en autres pr�cautions exig�es, un engagement sign� de tout demandeur de cr�dit et une quotit� de remboursement qui ne doit pas d�passer 35% du revenu du m�nage. Voire, il revient aux douze banques de la place � v�rifier, � leur niveau, la solvabilit� des m�nages et � ces derniers de g�rer leurs budgets. Cela, en attendant que la Centrale des risques des particuliers soit install�e aupr�s de la Banque d�Alg�rie et soit effective l�ann�e prochaine. En rappelant que cette Centrale doit contribuer � contr�ler le flux de cr�dits d�un emprunteur � partir d�un num�ro d�identification unique. Il est, m�me, question d�une liste �noire� des clients qui s�endettent, mais ne remboursent pas, et qui seront interdits de pr�ts. Pour autant, les biens hypoth�qu�s ne sont saisis qu�en dernier recours. C. B. CR�DIT AUX ENTREPRISES Le financement du commerce pur est d�risoire Le montant des cr�dits bancaires aux entreprises s��l�ve � 2 200 milliards de dinars, selon le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa. Des cr�dits qui financent � 90% la production de biens et services, dont la construction. M�me si l�importation de biens et services est financ�e, elle ne l�est qu�en monnaie nationale et par le biais de la Banque d�Alg�rie, en devises. Pour ce responsable de l�ABEF, le financement du commerce pur est d�risoire. M�me si plus de 1 000 milliards de dinars restent en attente d�utilisation, des surliquidit�s et une �pargne de pr�caution et que le taux de financement des entreprises (16%) soit faible, Abderrahmane Benkhalfa estime, cependant, que les entreprises en qu�te de ressources pourront b�n�ficier du d�veloppement du capital-risque. En rappelant que ce mode de financement permet aux banques d�entrer dans le capital de certaines soci�t�s et augmenter leurs fonds propres.