La mise en place d�une strat�gie de s�curit� hydrique dans la r�gion arabe, pour faire face aux besoins futurs de d�veloppement durable, a �t� le principal point inscrit � l�ordre du jour de la premi�re session du Conseil minist�riel arabe de l�eau. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Vingt et un pays ont particip� � cette rencontre tenue hier au Palais des Nations et qui s�est d�roul�e en pr�sence de M. Amr Moussa, secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, et de M. Loic Fauchon, pr�sident du Conseil mondial de l�eau. La r�gion arabe, caract�ris�e par une faiblesse des ressources en eau, une d�pendance vis-�-vis de l�ext�rieur, une forte croissance d�mographique et une utilisation abusive du pr�cieux liquide pour les besoins de l�agriculture, doit plus que jamais revoir sa copie en mati�re de gestion de l�eau. L�autre point sensible commun � ces pays est l�absence d�une vision globale de la gestion int�gr�e, notamment pour le d�veloppement des mesures d�adaptation aux changements climatiques, des capacit�s humaines et de la recherche. Ainsi, parmi les points inscrits � l�ordre du jour de cette session figurent la mise sur pied d�une strat�gie arabe pour ce qui est des ressources hydriques, l�approvisionnement en eau des populations, l�assainissement et la pr�servation de la ressource contre la pollution et la surexploitation, ainsi que la mise en �uvre de la gestion int�gr�e des ressources en eau. Toutefois, selon les experts, pour atteindre ces objectifs, il faudrait mettre en place un syst�me d�information sur l�eau, d�velopper la recherche scientifique et les technologies notamment en mati�re de dessalement d�eau et de r�utilisation des eaux us�es �pur�es, en plus de l�introduction de semences adapt�es � la s�cheresse et � la salinit� et l�utilisation des �nergies propres (solaires et �oliennes). Ces objectifs du premier point � l�ordre du jour du Conseil visent le suivi des d�cisions du Sommet �conomique et social de Kowe�t tenu les 19 et 20 janvier 2009. Intervenant � l�ouverture du Conseil, M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a expliqu� que le Conseil des ministres de l�eau est un outil commun aux pays arabes. Il rappellera aussi que la question sensible des changements climatiques doit susciter un effort suppl�mentaire pour ce qui est de la pr�servation des ressources naturelles � travers notamment une unification de la politique des pays arabes. Le ministre notera, en outre, que l�Alg�rie a fait de la question de l�eau une priorit� nationale et a atteint voire d�pass� les Objectifs du mill�naire. Pour sa part, M. Loic Fauchon, pr�sident du Conseil mondial de l�eau, dira que le monde est � un tournant d�cisif de l�histoire de l�eau, et ce en raison d�une d�mographie importante et d�une forte urbanisation. �Nous avons besoin d�une croissance qui n�agresse pas la nature. Une r�gulation de la demande et une utilisation raisonnable des technologies modernes sont n�cessaires�, a d�clar� M. Fauchon, en notant qu�il est imp�ratif de valoriser l�hydro-diplomatie et l�hydrocitoyennet�. M. Fauchon dira, en outre, que l�Alg�rie a assur� un effort significatif pour ce qui est de la gestion de l�eau, citant en exemple le passage de 50% � 80% du rendement des r�seaux en 10 ans. Intervenant � l�ouverture de la rencontre, M. Amr Moussa, secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, d�clarera que l��re de l�eau facile d�acc�s est d�sormais r�volue. Selon M. Amr Moussa, la Ligue arabe doit accompagner les transformations au niveau mondial du fait que le probl�me de l�eau s�inscrit comme une priorit�, comme cela est le cas pour les �pid�mies, les pand�mies et l�adaptation aux changements climatiques. Par ailleurs, deux points compl�mentaires � l�ordre du jour ont �t� propos�s. Il s�agit de la situation jug�e dramatique de l�eau et de l�assainissement en Palestine, et ce en d�pit du rapport de la Banque mondiale, fortement critiqu� du fait qu�il dresse un bilan positif de cette situation. Comme sera �tudi�e la question du partage de l�eau dans la r�gion du Sahel. F.-Z. B. PILLAGE DE L�EAU PAR ISRA�L Le CME encouragera un dialogue entre les pays concern�s M. Loic Fauchon, pr�sident du Conseil mondial de l�eau (CME), a affirm�, hier, que le Conseil est pr�t � participer � un �ventuel dialogue dans le conflit opposant Isra�l aux pays arabes. Il s�agit du pillage et de la surexploitation de l�eau par Isra�l dans la r�gion du Moyen- Orient. Selon M. Fauchon, le Conseil est dispos� � participer � toute action de dialogue entre les pays. �Nous l�avons d�j� fait depuis le Forum de Mexico entre la Turquie, la Syrie et l�Irak�, soulignera- t-il. Le pr�sident du CME a, de ce fait, expliqu� que l�organisation qu�il pr�side est dispos�e � participer � tout projet de r�glement de conflits li�s � l�exploitation des eaux entre les pays. Pour sa part, M. Amr Moussa, secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, a qualifi� cette situation de grave et a condamn� le d�tournement des cours d�eau par Isra�l ainsi que la surexploitation de la pr�cieuse ressource. �Cette situation doit �tre suivie et prise en charge�, a soulign� M. Amr Moussa, notant qu�il s�agit ni plus ni moins que d�une menace sur la s�curit� hydrique dans la r�gion. Il a ainsi appel� la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine � �uvrer � la restitution des eaux spoli�es par Isra�l, avec l�appui de la Ligue arabe. Selon M. Amr Moussa, le r�glement du conflit de l�eau au Moyen- Orient est un aspect non n�gligeable de la cause palestinienne. F.-Z. B. EAUX PARTAG�ES ENTRE LES PAYS Le cas de l�Alg�rie, la Tunisie et la Libye cit� en exemple La probl�matique du partage des eaux entre les pays a �t� longuement d�battue lors du Conseil des ministres arabes de l�eau. A ce propos, l�exp�rience, jug�e r�ussie, du partage des eaux du bassin nord Sahara entre l�Alg�rie, la Tunisie et la Libye a �t� donn�e en exemple par les intervenants. A ce propos, M. Amr Moussa a appel� les pays arabes � aller dans ce sens concernant notamment les ressources spoli�es en Palestine et en Jordanie. En plus du pillage de l�eau par Isra�l, le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe a �voqu� la question du partage des eaux avec les pays non arabes et appel� au respect des conventions internationales concernant les eaux souterraines partag�es. Il a appel� aussi � la protection, � travers le Conseil arabe, des eaux arabes partag�es.