Apr�s avoir d�pens� 118 millions d'euros cet �t� pour recruter cinq joueurs, Manchester City, le club le plus riche du monde, esp�re �tre rembours� par une saison r�ussie, m�me si la r�volution orchestr�e au City Stadium de Manchester laisse encore sceptique. Avec les arriv�es de Carlos Tevez, Roque Santa Cruz, Gareth Barry, Kolo Tour� et Emmanuel Adebayor, le groupe de Mark Hugues � qui pouvait d�j� s'appuyer sur Robinho, Craig Bellamy, Steven Ireland ou Shay Given � a sur le papier tr�s fi�re allure avant l'ouverture du Championnat, samedi � Blackburn. Aujourd'hui, le pouvoir financier des Citizens est indiscutable et indiscut�. Seul le Real Madrid, � un degr� moindre Chelsea, peut lui contester le titre de club le plus riche du monde. Mais l'insolente fortune du Sheikh Mansour Bin Zayed Al Nahyan, propri�taire du club, est-elle suffisante pour hisser City au m�me niveau que les membres du Big Four � Manchester United, Chelsea, Arsenal, Liverpool � ou au moins pour lui conf�rer le statut de 5e puissance nationale ? L'attaquant br�silien Robinho y croit. �D�sormais, Manchester City pense comme un grand club et si je suis honn�te, il n�y a pas de diff�rence entre City et le Real Madrid ou la s�lection br�silienne�, a-t-il d�clar� jeudi au quotidien The Sun. �Nous avons recrut� de tr�s grands joueurs cet �t�. Mais le plus important pour moi est le changement de mentalit� qui s�est op�r� au club. Nous n�avons plus la mentalit� d�une petite �quipe. Nous avons prouv� que nous pouvions attirer de grands joueurs en provenance de clubs comme Arsenal et Manchester United, et peu de clubs peuvent faire cela dans le monde. Cette �quipe a un vrai �quilibre et je suis convaincu que nous pouvons, d�s maintenant, rivaliser avec les autres�, a-t-il ajout�. Reste que le chantier semble immense. Seulement 10e l�an dernier, avec 50 buts conc�d�s, City part de loin. Le club n�a remport� que deux de ses rencontres de pr�paration, son jeu a �t� m�diocre et Hughes n�a pas pu travailler avec Tevez et Santa Cruz bless�s, ni Barry souvent m�nag�. Son �quipe semble toujours en chantier, sans ligne directrice, ni fond de jeu �tabli. Surtout, l��quilibre du groupe reste surprenant avec 28 joueurs dont six attaquants de haut niveau pour seulement deux postes ! Et les exigences qui accompagnent d�sormais le club, et son nouveau statut de grand club �mergent, ne laissent pas de place aux t�tonnements. Hughes va devoir avoir des r�sultats tr�s vite ou il risque tout aussi rapidement d��tre en difficult�. Car la grande question r�side �galement dans la r�ussite de Mark Hughes � g�rer tous ces ego. Le Gallois a souffert la saison derni�re, notamment dans sa relation volcanique avec Robinho, qui faisait l�inverse de ce que son entra�neur lui demandait. La concurrence, fortement accrue par le recrutement, va lui donner des maux de t�te au moment de composer son �quipe. Pour un club qui n�a plus rien gagn� depuis la Coupe de la ligue en 1976, quand le dernier de ses deux titres de champion remonte � 1968 et la derni�re de ses quatre FA Cup � 1969, les attentes et les espoirs vont �tre immenses. Manchester City n�est pas encore tout � fait un grand club. Mais c�est peut-�tre le prix � payer s�il veut en devenir un tr�s vite.