La lutte contre la sp�culation sur les produits de large consommation semble de nouveau � l�ordre du jour, � l�approche du mois de Ramadan. En effet, le minist�re du Commerce vient de renforcer le dispositif de contr�le. Un ambitieux programme �labor� avec la participation de la S�ret� nationale, de la Gendarmerie nationale et des bureaux d�hygi�ne communaux a �t� annonc� hier par le directeur de la r�gulation au minist�re du Commerce M. Ouali Yahiaoui, sur les ondes de la radio Cha�ne II. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L�invit� de l��mission �Les d�bats de l��t� a expliqu� que cette mission tripartite concerne le contr�le de l�ensemble des pratiques commerciales : du simple affichage des prix � la v�rification de la facturation, en passant par la lutte contre la r�tention de stocks, l��coulement de produits p�rim�s ou l�abattage clandestin, ainsi que le respect de la cha�ne de froid, la v�rification de la qualit� des produits sensibles comme la viande hach�e. Le responsable du minist�re du Commerce a pr�cis� que ses services proc�deront � des v�rifications des registres de commerce pour d�tecter tout �ventuel changement d�activit�, comme c�est de coutume durant le mois sacr�. �Sans un registre de commerce conforme, l�activit� est ill�gale�, mart�le le fonctionnaire. Et c�est � partir de samedi 15 ao�t que �les agents des directions de commerce vont assurer un contr�le permanent au sein des wilayas. Cette surveillance permettra de transmettre des rapports journaliers au minist�re du Commerce�. Ils sont environ 5 000 agents de l�administration du Commerce � prendre part � ce programme. Une partie veillera sur les pratiques commerciales et l�autre se chargera du contr�le de la qualit�. �Nous avons eu l�accord pour recruter 7 000 agents dans l�avenir �, a annonc� Ouali Yahiaoui. Interrog� sur la disponibilit� des produits de large consommation, l�invit� de la Radio les classe en trois cat�gories. D�abord, les produits d��picerie tels la semoule, l�huile, la farine, le beurre, le sucre, import�s ou produits localement, dont les stocks, pr�cise-t- il, �d�passent souvent deux mois de consommation�. Ensuite, les fruits et l�gumes dont �la production nationale augmente chaque ann�e�. �En 2008, nous avons atteint une production de 9 millions de tonnes sans compter l�importation de certains fruits tels que la poire, la banane et le raisin�. Enfin, les viandes rouges, blanches et les �ufs. Des produits �galement disponibles en quantit� suffisante sur le march�, soutient le responsable du commerce. �Chaque ann�e, notre pays produit 300 000 de tonnes de viande. Nous avons entre 35 000 et 40 000 tonnes de viande rouge et entre 250 000 et 270 000 tonnes de poulet�, a-t-il expliqu�. A signaler que l�Alg�rie n�importe ni du poulet ni des �ufs car �la production locale est suffisante�. Abordant la question des prix, le directeur de la r�gulation au minist�re du Commerce rappelle que ces derniers d�pendent du m�canisme du march�. Actuellement, seuls les prix de la semoule, de la farine, de la baguette de pain et du lait en sachet sont fix�s par l�Etat qui les subventionne. �Cette ann�e, l�Etat a vers� 1 200 milliards de dinars pour soutenir les prix de ces produits.� Pour assurer une bonne r�gulation du march�, l�invit� de la Cha�ne II dira qu��il faut que la production nationale puisse faire face � la demande et que l�Etat assure la surveillance et que le march� soit r�gul�. Pas moins de �35% des quantit�s de la production locale ne passent pas par le march� officiel. Elles sont �coul�es par les interm�diaires ou au niveau du march� informel�, reconna�t-il. Le directeur du minist�re d�plore le manque de march�s de gros et l��tat d�grad� dans lequel ils se trouvent. �Nous ne comptons que 42 march�s de gros � travers le territoire national, souvent dans un �tat d�grad�, et 835 march�s couverts ou de d�tail qui sont petits, sales et dans un �tat lamentable�. Afin de faire face � ce manque en infrastructures, un programme ad�quat a �t� mis en place. En premier lieu, il s�agit de la r�habilitation des 42 march�s de gros existants. Pour cette op�ration, l�Etat a d�bloqu� une enveloppe de 6 milliards de dinars. En outre, 4 nouveaux march�s de gros � int�r�t national sont pr�vus, 24 autres march�s de gros � int�r�t r�gional ainsi que 25 march�s de gros dans les wilayas qui ne disposent pas de ce type de lieux de n�goce seront r�alis�s. Cependant, 1 838 march�s couverts ou de proximit� sont inscrits �galement dans ce programme. �Pr�s de 200 march�s de d�tail sont d�j� en cours de r�alisation �, dira-t-il. S�inscrivant dans un cadre quinquennal (2010- 2014), ce programme comporte �galement la cr�ation de 13 p�cheries dans les wilayas c�ti�res, des march�s pour le b�tail, des march�s hebdomadaires et l�organisation de quinzaines commerciales et de foires. En attendant la r�alisation de ce programme, le consommateur pense � la mani�re de faire face aux d�penses du Ramadan.