Les produits de large consommation seront disponibles au cours du Ramadhan. C'est ce qu'a réitéré hier Ouali Yahiaoui, directeur de la réglementation au ministère du Commerce, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale. L'invité de l'émission «Les débats de l'été » de la chaîne II a, de prime abord, affirmé que les produits d'épicerie, dont la semoule, la farine, les légumes secs et l'huile sont disponibles sur le marché grâce aux quantités stockées, qui couvriront les deux mois à venir. « Le peuple algérien passera le mois de carême sans problème, puisque la production de fruits et légumes a atteint 9 millions de tonnes ». Même chose pour les viandes rouge et blanche. Chaque année, 300 mille tonnes de viande rouge sont produites en plus de 40 mille tonnes de congelées importées. Tout en soulignant que 35% des produits alimentaires sont vendus dans le marché informel, le directeur de la réglementation au ministère du Commerce, estime que la régulation du marché passe inévitablement par la satisfaction de la demande nationale par la production locale et l'organisation des 42 marchés de gros, actuellement « dans un état lamentable ». M. Yahiaoui a indiqué avoir soumis un programme au gouvernement où il est question de réhabilitation des marchés de gros existants, de construction de 4 marchés de gros d'intérêt national et 24 marchés d'intérêt régional. En outre, la mise en service prochaine de l'Office national des fruits et légumes et de la viande rouge permettra de stabiliser les prix, qui, à l'exception des produits soutenus par l'Etat, sont libres. Au chapitre des contrôles, un dispositif est d'ores et déjà mis en place afin de lutter contre toutes formes de fraudes particulièrement durant le mois sacré. A la question de savoir quel mécanisme le ministère du Commerce mettra en place pour contrôler la qualité des produits, il a précisé travailler avec les services de sécurité, les bureaux d'hygiène communale ainsi que les associations de protection des consommateurs. Ainsi, scindées en équipes qui travaillent jour et nuit, les brigades concernées contrôleront l'affichage des prix, le registre de commerce, la facturation, l'abattage, la qualité ainsi que la chaîne du froid. Dans cette optique M. Yahiaoui a affirmé qu'à partir de demain les directions locales du commerce feront parvenir quotidiennement au ministère des rapports détaillés sur leurs activités. Actuellement, 5 000 agents assurent le contrôle de qualité, alors qu'il est attendu le recrutement de 7 000 autres pour les trois prochaines années. Mais il n'y a pas que la répression. Le directeur de la réglementation a estimé que les campagnes de sensibilisation ont permis de réduire le nombre d'intoxications alimentaires qui a baissé de 9500 cas en 2000 à 3250 en 2008. D'ailleurs, « 60% des intoxications alimentaires surviennent lors des mariages et dans les restaurants collectifs, notamment dans les cités universitaires », précise-t-il.