Le La fili�re ol�icole peine � trouver son envol en Alg�rie. Avec une superficie plant�e insignifiante de 302 973 ha repr�sentant quelque 2,5% de la surface agricole utile dans le pays, un faible rendement, des producteurs peu sp�cialis�s, la fili�re ol�icole accumule un retard consid�rable. L�Alg�rie est loin derri�re le Maroc avec 1,5 million d�hectares et la Tunisie avec plus de 700 000 ha. La production alg�rienne d�huile d�olive ne repr�sente que 1 % de la production mondiale. �Sur les 2,7 millions de tonnes repr�sentant la production mondiale, l�Alg�rie ne produit que 1 % contre 75 % pour la communaut� europ�enne et 24 % pour le reste des autres pays du monde, dont 4 % pour la Syrie qui enregistre une �clatante entr�e dans le march� mondial�, a indiqu� Mahmoud Mendil, directeur de l�Institut technique de l�arboriculture fruiti�re et de la vigne (Itaf), � l�occasion des travaux de la journ�e d��tude d�di�e � la fili�re ol�icole initi�e mercredi dernier � la maison de la culture de B�ja�a par le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural et la Direction des services agricoles de la wilaya de B�ja�a. La journ�e d��tude, qui a �t� l�occasion pour les participants constitu�s des exploitants venus des diff�rentes r�gions du pays et des experts en la mati�re de faire le point sur la fili�re ol�icole alg�rienne, a �t� cl�tur�e par le Dr Rachid Bena�ssa, ministre de l�Agriculture et de D�veloppement rural. Lors de son intervention, le ministre a mis l�accent sur l�importance qu�accorde l�Etat au d�veloppement et � la modernisation du secteur ol�icole qui doit jouer un r�le primordial dans l��conomie du pays dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural. Le Dr Rachid Bena�ssa a estim� que la production de 50 000 tonnes enregistr�e cette ann�e, qui constitue une bonne r�colte dans une certaine mesure compar�e aux saisons pr�c�dentes, demeure, toutefois, en de�� des objectifs trac�s par son d�partement. �Je mets la barre tr�s haut, il faut des r�ponses pragmatiques � des sujets concrets. On ne peut plus s�accommoder d�une d�marche de bricolage. Les experts doivent r�fl�chir et r�pondre � la question de savoir comment sortir de cette fatalit� � laquelle semble se r�signer les professionnels du secteur. L�argument de la saisonnalit� ne tient pas la route. Ce n�est pas biologique, si l�on n�arrive pas � avoir de bonnes r�coltes, c�est uniquement parce qu�on ne travaille pas assez.� D�veloppant la nouvelle politique de son d�partement dans le secteur de l�ol�iculture et tout en assurant les professionnels du secteur de la disponibilit� de l�Etat � mettre en place tous les moyens financiers et mat�riels pour �booster� la fili�re ol�icole, le Dr Rachid Bena�ssa fixe l�objectif d�une r�colte de 100 000 tonnes par an pour les cinq ann�es � venir dans le cadre du plan quinquennal. ministre de l�Agriculture notera, dans la foul�e, que 80% de la production nationale en mati�re d�huile d�olive sont produits par les wilayas de B�ja�a, Jijel, Bouira et Tizi Ouzou. Au cours des d�bats, de nombreux exploitants de la fili�re ol�icole pr�sents n�ont pas manqu� d'interpeller le ministre quant � �au manque d�int�r�t� affich� par les pouvoirs publics pour le �d�veloppement du secteur de l�ol�iculture�. Il est imp�ratif de mettre en place une politique ad�quate pour la protection du verger ol�icole existant et le remplacement des superficies ravag�es par les incendies. Les exploitants sont totalement d�laiss�s. Absence d�assistance technique, �le traitement et la taille sont entrepris d�une fa�on anarchique avec comme unique moyen un s�cateur et une scie�, s�est plaint un producteur de Seddouk. Certains intervenants ont insist� sur la n�cessit� de cr�er des coop�ratives pour l�organisation de la fili�re ol�icole, la formation dans l�irrigation, le traitement et l��coulement de la production. Le Dr Rachid Bena�ssa a invit� les producteurs � la labellisation des produits ol�icoles pour stimuler la concurrence tout en se f�licitant de la mise en place d�un noyau au terme de la journ�e d��tude pour l�organisation de la fili�re ol�icole. Par ailleurs, des apiculteurs qui ont expos� leurs produits dans la hall de la maison de la culture ont saisi l�occasion de la pr�sence du ministre de l�Agriculture pour lui faire part du sentiment d�abandon affich� � leur �gard par les diff�rents services agricoles et forestiers. �On est l� juste pour le d�cor. Le discours est captivant mais la r�alit� est am�re. Aucun moyen pour la transhumance des abeilles, v�hicules utilitaires et autres pour sauver l�abeille en cas d�alerte�, font observer Bouzidi Rabah et Mesrour Salem, deux apiculteurs d�Aokas et de Oued Ghir. Le ministre de l�Agriculture s�est engag� � prendre en charge les dol�ances des professionnels du secteur apicole. Dans la journ�e de jeudi, le Dr Rachid Bena�ssa s�est rendu dans les municipalit�s de Souk-El-Tenine, El-Kseur, Sedouk et Amalou o� il a eu � visiter des exploitations agricoles et s�enqu�rir sur le terrain de l��tat de la mise en �uvre des diff�rents programmes du renouveau agricole et rural, notamment ceux li�s aux fili�res lait et avicole ainsi que l�application des projets de proximit� de d�veloppement rural int�gr� (PPDRI). D�autre part, le wali de B�ja�a a demand� le classement de la for�t d�Akfadou parc national au m�me titre que le parc national de Gouraya. A. K. EFFACEMENT DE LA DETTE DES AGRICULTEURS Une moyenne de 22 millions de centimes par b�n�ficiaire Le Dr Rachid Bena�ssa, ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, a indiqu� lors de sa visite travail effectu� mercredi et jeudi derniers � B�ja�a que la moyenne de la dette par chaque agriculteur s��l�ve � 22 millions de centimes. S�agissant des b�n�ficiaires de la d�cision de l�effacement de la dette des agriculteurs annonc�e, pour rappel, lors de la campagne pour l��lection pr�sidentielle, par Bouteflika, le ministre de l�Agriculture a pr�cis� que seuls les agriculteurs et les �leveurs sont concern�s par la d�cision. Il appartient aux commissions cr��es au sein des chambres de l�agriculture de chaque wilaya d��tablir la liste des b�n�ficiaires, a-t-il affirm�, tout en pr�cisant que les industriels du secteur ne b�n�ficient pas pour leur part de la d�cision d�effacement de la dette. Sur le registre des EAI et EAC, le Dr Rachid Bena�ssa a annonc� qu�elles resteront �une propri�t� publique mais leur gestion sera privatis�e�.