La Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH) � aile Zehouane � tire la sonnette d�alarme face � ce qu�elle consid�re comme une �recrudescence des expulsions �. Le ph�nom�ne serait tel qu�Amnesty International s�y int�resse. Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Pas moins de 108 dossiers ont �t� r�ceptionn�s par le comit� SOS Expulsions qui parle de 171 enfants et de dizaines de personnes �g�es jet�s � la rue. Si elle ne conteste pas le fait que des propri�taires veuillent r�cup�rer leurs biens, la LADDH estime que la justice devrait �tre plus regardante sur les dossiers qui lui sont transmis et que les pouvoirs publics doivent penser � des alternatives pour venir en aide aux personnes expuls�es. Le comit� SOS Expulsions se demande, en effet, �comment la justice peut-elle avec une facilit� aussi d�routante expulser une famille qui occupe un logement depuis l�ind�pendance ? Comment peut-elle ignorer les droits consacr�s en d�cidant de jeter � la rue des personnes �g�es alors que la loi stipule qu�elles b�n�ficient du droit au maintien sur les lieux ? Comment la justice, malgr� les justificatifs pr�sent�s, d�cide-t-elle d�expulser des familles enti�res quand il est ais� de se rendre compte qu�il s�agit clairement d�une escroquerie ou d�abus de confiance ?� Autant d�interrogations qui font dire � Mme Zehouane que �la question des expulsions est d�une grande dangerosit�, car elle met en p�ril la stabilit� sociale�. Que faire face � cela ? Le comit� a formul� plusieurs propositions. Il appelle l�Etat � �assumer ses responsabilit�s pour reloger les familles expuls�es dans les plus brefs d�lais, � prendre des mesures d�accompagnement, comme les chalets, pour stabiliser les familles, � revoir la l�gislation relative aux expulsions, notamment la cr�ation de cellules d�enqu�tes sociales et de suivi au niveau des tribunaux �.