Le taux de ch�mage des jeunes d�passe les 25 % et n�a pas vari� durant les deux derni�res ann�es. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que constate une mission du Fonds mon�taire international (FMI) en Alg�rie, conduite par Jo�l Toujas-Bernat� qui a anim� hier une conf�rence de presse. Tout en prenant acte de ce que le taux de ch�mage a pu baisser mais reste encore �lev� (� moins de 12 % de la population active), les repr�sentants du FMI estiment, cependant, que le taux du ch�mage des jeunes, selon les chiffres dont ils disposent, �n�a pas beaucoup vari� au cours des deux derni�res ann�es�. D�o� la n�cessit�, selon Jo�l Toujas-Bernat�, d��uvrer davantage au d�veloppement du secteur priv� dynamique et comp�titif et diversifier l��conomie nationale hors hydrocarbures. Un d�ficit budg�taire de 9 % en 2009 Egalement, la mission du FMI note que l�Alg�rie enregistrera, en 2009, son �premier d�ficit budg�taire de la d�cennie�. Un d�ficit qui pourrait atteindre 8,4 % du PIB (Produit int�rieur brut) contre un surplus de 8,1 % du PIB en 2008, en raison de la baisse en prix et en volume des hydrocarbures. Ce qui se r�percute �galement sur les comptes courants en d�clin certain, eux aussi. Cela dans le contexte o�, selon Jo�l Toujas-Bernat�, �l�Alg�rie a travers� la crise �conomique mondiale sans trop d�encombres� m�me si cette crise a impact� sur notre pays par la baisse de ses revenus ext�rieurs. Dans ce sens, le FMI se satisfait des performances �conomiques r�alis�es en 2009, soit une croissance �exceptionnelle� de plus de 9 % hors hydrocarbures, tir�e par l�agriculture et les d�penses publiques. Mais une croissance globale d�environ 2 % � cause des performances n�gatives dans la production d�hydrocarbures. Le FMI recommande d�utiliser le FRR Pour l�ann�e 2010, le FMI pr�voit n�anmoins une croissance positive de l�ordre de 2 % de l�activit� hydrocarbures, avec la reprise attendue de la demande p�troli�re mondiale et un baril de l�ordre de 76 dollars. Toutefois, le FMI n��carte pas le ralentissement de la croissance hors hydrocarbures, de l�ordre de 5 � 6 %. Soit une croissance globale de 4 � 5 % l�ann�e prochaine. D�o� l�invite tacite du FMI � utiliser les importantes disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes (FRR) qui repr�sente 40 % du PIB. Cela en vue de soutenir la r�alisation des programmes d�investissements et d�am�lioration des infrastructures annonc�s. A charge cependant d�asseoir une d�pense publique de qualit�, une politique budg�taire disposant d�une marge de man�uvre et d�une trajectoire de viabilit� � long terme des finances publiques, et une politique mon�taire de r�sorption des exc�s de liquidit� et de ma�trise de l�inflation. Cette derni�re que le FMI �value � 5,8 % en 2009, en raison de la forte augmentation des prix des aliments frais. Prenant en consid�ration l�importance des r�serves de changes accumul�es (146 milliards de dollars � fin septembre 2009), le FMI semble attendre l�aval de l�Alg�rie � l�achat d�obligations du FMI. �Il revient aux autorit�s alg�riennes de d�cider�, dira le repr�sentant du FMI, n�anmoins optimiste sur la faisabilit� de cette option. Le Fonds d�sapprouve des mesures de la LFC Par ailleurs, le repr�sentant du FMI a estim� qu�il est �pr�matur� � de se prononcer sur les mesures de la loi de finances compl�mentaire pour 2009 dont il faudra suivre les effets perceptibles � terme. N�anmoins, Jo�l Toujas- Bernat� a laiss� entendre que le FMI d�sapprouve la mesure imposant un actionnariat national majoritaire (51 %) dans les projets d�investissements. Une mesure qui �forc�ment, ne va pas dans le bon sens�, rel�ve ce chef division du FMI. En arguant notamment qu�il aurait �t� pr�f�rable que ce taux soit moindre. Voire, que les op�rateurs priv�s nationaux ne sont pas tous en mesure de satisfaire � cette mesure et d�autant que les op�rateurs publics ne constituent pas les partenaires �naturels� recherch�s par les investisseurs �trangers. Et m�me si le repr�sentant du FMI rel�ve que les autorit�s alg�riennes ont �t� �chaud�es par de �mauvais exemples� en mati�re d�investissements �trangers et avancent, l�gitimement, l�objectif d�une meilleure distribution des dividendes et transfert de savoir-faire.