Le ministre des Transports, M. Amar Tou, devra faire face � une semaine d�cisive, notamment au lendemain de la r�union qui regroupera une d�l�gation de la F�d�ration nationale des travailleurs du transport (UGTA) et le pr�sident de la GSP Gestramar. Un �ventuel �chec des n�gociations entre les deux parties d�bouchera sur un bras de fer aux cons�quences inestimables. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les repr�sentants des travailleurs d�une dizaine d�entreprises publiques activant au niveau du port d�Alger semblent d�cid�s � aller au bout de leur action de revendication. La r�union pr�vue la semaine prochaine avec le directeur en charge de la Gestion du portefeuille des entreprises publiques de la fa�ade maritime (Gestramar) est per�ue comme celle de la derni�re chance. La r�union qui doit se tenir � la demande de la F�d�ration nationale des travailleurs du transport (UGTA) aura comme principal ordre du jour, selon une source syndicale s�re, �la d�cision prise par le ministre des Transports de d�congestionner le port d�Alger�. La mesure prise par M. Amar Tou, que les repr�sentants des travailleurs qualifient de �h�tive� et d��irr�fl�chie�, aura pour cons�quence directe, ajoute-t-on, �le licenciement � court terme de pas moins de 1 500 travailleurs�. Il y a lieu de rappeler que le premier responsable du d�partement des Transports avait pris la d�cision, en ao�t dernier, d�orienter vers les ports de Mostaganem et Djendjen toutes marchandises non contain�ris�es. Or, du c�t� des syndicalistes, �une telle mesure aurait pu faire l�objet d�une profonde r�flexion, en associant le partenaire social�, ce qui aurait permis d���viter une tension sociale aux cons�quences inestimables�. Ainsi, forts du soutien de plus de 8 000 travailleurs repr�sentant une dizaine d�entreprises, les repr�sentants des travailleurs, par le biais de leur f�d�ration, ont tir�, il y a quelques jours, la sonnette d�alarme, en indiquant que la situation est �aujourd�hui au bord de l�explosion au niveau du port d�Alger�. Cons�quence : au moins 1 500 travailleurs, dont une majorit� de journaliers, risquent de perdre leur emploi. Au moins huit entreprises, et pas des moindres, en l�occurrence l�Entreprise portuaire d�Alger (Epal), l�Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv), mais aussi GEMA, Cnan Nord, Cnan Med ou encore Nashco et Filtrans ont vu leurs �param�tres de gestion �conomique totalement alt�r�s par rapport aux objectifs financiers pr�visionnels�. �Ce d�s�quilibre enregistr� deux mois apr�s l�entr�e en vigueur de la d�cision prise par le d�partement des Transports aura pour cons�quence directe la compression du personnel�, explique un syndicaliste. Face � cette situation que les syndicalistes qualifient de �grave� et porteuse d��incertitude sociale�, un appel a �t� lanc� en direction des pouvoirs publics, plus pr�cis�ment la SGP Gestramar et le minist�re des Transports, lors de la r�union du 27 octobre dernier. Les repr�sentants des travailleurs revendiquent �l�ouverture du dialogue et de la concertation en vue de discuter de la situation des entreprises et du devenir des travailleurs�. Les initiateurs de cette d�marche consid�rent qu��une premi�re �valuation des cons�quences de cette mesure est un passage oblig� dans le but d�en tirer les conclusions�. A. B.