L'Association alg�rienne de lutte contre la corruption (AACC) est interdite de participation � la 3e Conf�rence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption (r�union qui d�bute aujourd'hui � Doha au Qatar), et ce, sur exigence du gouvernement alg�rien ! Une disposition du r�glement int�rieur de cette Conf�rence permet � un Etat-Partie de s'opposer � la pr�sence d'une association. L'AACC avait pourtant �t� accr�dit�e lors des deux premi�res Conf�rences des Etats-parties (2006 et 2008) et le gouvernement alg�rien n'avait pas utilis� son �veto�. Mais cette fois-ci, le pouvoir est sorti de ses gonds � le naturel revenant au galop � et n'a pas craint de se ridiculiser et de se d�cr�dibiliser davantage, confirmant son aversion pour la soci�t� civile et son manque de volont� politique � lutter contre la corruption. �Encourag� par le fait que cette Conf�rence se tienne dans un pays �ami� (le Qatar) et assur� d'avoir une vice-pr�sidence de ces assises, le gouvernement alg�rien n'a pas eu de difficult� � avec la complicit� des Nations unies � � obtenir l'exclusion de l'AACC. Complicit� des Nations unies, car apr�s avoir �t� officiellement accr�dit�e le 5 octobre 2009 par l'Office des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC), qui pilote le secr�tariat de cette Conf�rence, sans aucune opposition d'un Etatpartie dans les d�lais r�glementairement d�finis, l'AACC �tait �d�saccr�dit�e � le 21 octobre 2009 ! Ce qui est � proprement parler scandaleux et unique dans les annales onusiennes, d'autant plus que l'AACC fait partie des ONG accr�dit�es aupr�s des Nations unies � Vienne, avec un statut d'observateur, ce qui lui avait d'ailleurs permis d'�tre repr�sent�e � la 2e Conf�rence des Etats-Parties en janvier 2008 en Indon�sie. Visiblement, apr�s l'avoir �tol�r�e� �le pouvoir est en train d'interdire de fait l'AACC. Il est � craindre pour les semaines � venir une recrudescence des repr�sailles � l'encontre de l'AACC. Affaire � suivre.