Le centre de presse d'El Moudjahid a abrité, hier, une table ronde sur la politique de rénovation urbanistique et les implications de la loi sur la régularisation des constructions inachevées. Cette table ronde a regroupé plusieurs experts en la matière, chacun ayant présenté ses avis professionnels sur le thème mis en débat. Ainsi, selon l'architecte Aicha Outah, «les constructions illicites ont pris de l'ampleurs en Algérie, notre rôle en tant que responsables sur le terrain est de travailler avec les pouvoirs publics pour que notre mission ne s'arrête pas sur l'étude de génie civil pour la délivrance du permis de construire mais de suivre toute la réalisation du projet jusqu'à son achèvement total». Aussi, pour compléter la parole de l'architecte, M. Abdelhamid Boudaoud, président du Collège des experts architectes a déclaré que «tout constructeur doit disposer d'un permis de construire préalablement à toute édification d'une construction». De plus, «il est prié d'achever les travaux de la construction durant le délai de validité du permis de construire». Il a ajouté que «tout citoyen doit obligatoirement disposer d'un certificat de conformité de la construction pour le branchement définitif aux réseaux de viabilités publics, car le durcissement de la loi sur les constructions inachevées vise l'amélioration du cadre urbanistique de nos villes». Par ailleurs, M. Boudaoud a déclaré que «le rôle de l'administration ou du conseil juridique dans ce sens est de déterminer la position de la construction qui veut dire prises de vues photographiques des façades, l'administration du domaine qui veut dire état descriptif des travaux à réaliser, et le délai d'achèvement de la construction établi par un architecte...». D'autre part, l'expert en architecture, M. Chelghoum Abdelkrim, a indiqué que «les constructions anarchiques en Algérie ont pris de l'ampleur, elles ont même défiguré totalement le paysage urbanistique des villes et villages». Ainsi, «suite à la loi récemment adoptée par le gouvernement qui appelle à la déclaration de mise en parachèvement d'une moyenne de 1 200 000 constructions illicites, il est fort indispensable d'organiser des débats, tout en réunissant plusieurs experts en architectures avec les responsables afin de promouvoir les difficultés engendrés dans le domaine de la construction, en plus organiser une technologie qui utilise des cartographies spécialisés à déterminer les risques rencontrés dans les zones de construction», a affirmé M. Chelghoum. En outre, «il est exigé un cadre bâti esthétique et harmonieusement aménagé dans la ville d'Alger ainsi dans plusieurs grande ville et de mettre en conformité les constructions réalisées ou en cours de réalisation», a-t-il conclu. Nassim I.