La musique pr�sente dans toutes les cultures, transmises par les ethnomusicologues, entre de plain-pied dans les th�mes majeurs de l�anthropologie. Un colloque international sur le r�le de la po�sie dans la pr�servation du patrimoine musical a d�but� lundi � Alger pour d�battre de la relation existant entre le texte po�tique, la structure m�lodique et le contexte socioculturel au Maghreb. Organis� pour la deuxi�me fois par le Centre national de recherches pr�historiques anthropologiques et historiques (CNRPAH), ce colloque de trois jours a vu l�intervention dans sa premi�re journ�e, de plusieurs chercheurs et sp�cialistes en musicologie, nationaux et �tranger qui ont ax� la plupart de leurs interventions sur la relation existante entre la po�sie arabe ancienne et la structure m�lodique, tentant toutefois de d�terminer la relation existante entre le texte po�tique et le contexte socioculturel. Le chercheur jordanien en musicologie, Abdelhamid Hammam, a abord� le r�le de la po�sie arabe dans la pr�servation des m�lodies musicales avant l'av�nement de l'Islam pr�cisant que �la po�sie arabe a jou� un grand r�le dans ce domaine ; cela a permis d'identifier certains chants po�tiques transmis � travers les g�n�rations � ou encore le Soudanais, Abbas Slimane Hamed Essouba�, qui a �voqu� dans son intervention l�impact de la po�sie populaire (Doubay) sur le patrimoine musical au Soudan. L�Alg�rien Abdelhamid Bourayou a �voqu� Hizia du po�te Mohamed Benguitoune et Ghroud Alia d'un auteur inconnu, deux textes po�tiques identifi�s comme patrimoine folklorique, en faisant ressortir � travers ces deux po�mes �piques le r�le de la po�sie lyrique dans la pr�servation de la structure m�lodique. Qualifiant Hizia, une histoire d'amour pleine d'amertume entre deux amants Sa�d et Hizia, de �talisman de l'immortalit� �, M. Bourayou a soulign� que ce chef-d��uvre a �t� chant� dans diff�rentes structures m�lodiques y compris le bedoui, par de nombreux artistes. M. Mourad Sakli de l'Institut sup�rieur tunisien de la musique a estim� que �la relation entre le texte po�tique et sa structure m�lodique s'est d�velopp�e et a beaucoup chang�. Le chercheur et musicologue fran�ais, Poche Christian, est revenu sur le fait que la musique arabe s�est divis�e historiquement entre deux courants oppos�s, le primat du verbe et l�invention d�un moule strophique appel� muwashah. �Afin d�accentuer davantage l�aspect chant�, le muwashah s�est nanti, au cours de sa carri�re, de syllabes sans signification qui permettent de d�tourner l�attention du contenu du po�me afin de se laisser griser par le musical�. L�apparition du mot diwan regroupe au fait les recueils de qacida, expliquera- t-il. Jacono Jean-Marie, ma�tre de conf�rences et directeur du d�partement de musicologie � la Facult� des lettres d'Aixen- Provence, est revenu sur les relations pouvant exister entre les textes po�tiques et la musique rap. Les d�bats ont permis, �galement, de d�terminer les techniques ayant servi � la pr�servation de la musique � travers le texte, proposer des perspectives quant � une pr�servation et une transmission modernis�e de la musique, notamment en Alg�rie et de d�terminer le r�le du syst�me �ducatif dans la pr�servation par la transmission du patrimoine musical. Les r�pertoires musicaux alg�riens rec�lent une diversit� �impressionnante � de genres. L a question du r�le des textes chant�s dans la coh�sion sociale de part les diff�rents th�mes abord�s a �t� pos�e, notamment les textes qui expriment le quotidien des villes et des campagnes.