Prise en charge d�faillante et ruptures r�currentes des stocks de m�dicaments anticanc�reux ! Les patients ne savent plus � quel saint se vouer. En fait, les centres anticanc�reux, en nombre insuffisant, ne sont plus � m�me d�assurer les soins de radioth�rapie. Des produits anticanc�reux vitaux ne sont pas disponibles depuis plus de trois mois, sans que cela �meuve le minist�re de la Sant�. Les associations d�aide aux canc�reux d�noncent cette situation et pointent un doigt accusateur sur le minist�re de la Sant�. R�unies hier au forum d� El- Moudjahid, plusieurs associations d�aide aux canc�reux ont d�nonc� une prise en charge chaotique des patients canc�reux, dont le nombre est en nette progression, avec plus de 250 000 cas dont 50 d�c�s quotidiennement. Selon Mme Kettab Hamida, SG de l�association El-Amel, c�est un vrai calvaire que vivent les patients. Les centres anticanc�reux de Blida, d�Alger, de Sidi-Bel-Abb�s et de Batna ne peuvent satisfaire tous les patients, sans parler de la radioth�rapie. Elle pr�cise que des pannes � r�p�tition sont enregistr�es en mati�re de soins en radioth�rapie, dans les centres sp�cialis�s, souvent pour des raisons de caducit�. Sachant que la notion de temps est vitale pour le patient, �au CPMC, la radioth�rapie est � l�arr�t actuellement. Les RDV sont renvoy�s � des dates d�passant les 6 mois, alors qu�une radioth�rapie doit �tre entam�e pour chaque patient dans un d�lai ne d�passant pas un mois et demi�, explique Mme Kettab. Durant cette attente, des patients meurent, r�cidivent et doivent recommencer leur cure de chimioth�rapie. �30% des malades meurent en attendant une radioth�rapie ou un m�dicament souvent trop co�teux�, explique-t-elle. Et d�ajouter que les malades qui sont pass�s par la radioth�rapie sont repris en catastrophe pour une autre cure de chimioth�rapie afin de freiner l��volution de la maladie et de minimiser les d�g�ts�. Autre probl�me soulev� par les associations, les ruptures de stocks de m�dicaments au niveau des pharmacies centrales des h�pitaux. Des ruptures qui perdurent depuis trois mois. �J�ai d� vendre des biens et emprunter de l�argent pour procurer un m�dicament � mon p�re atteint d�un cancer du foie. Il est rest� 5 mois sans le prendre, n��tant plus disponible � la PCH�, t�moigne un jeune homme. Co�t du traitement pour un mois : 500 000 DA. Et d�arguer : �Au lieu d'affr�ter des avions pour les supporters, les politiques auraient pu am�liorer la prise en charge des malades et r�gler le probl�me des m�dicaments�, s�insurge- t-il. La moiti� du budget de la PCH est consomm�e dans l�achat de m�dicaments anticanc�reux. La PCH a d�pens�, au cours du premier semestre 2009, 35 % de son budget pour l�achat de m�dicaments produits localement et 65 % pour les m�dicaments import�s, explique Mme Kettab. Rien n�est visible sur le terrain. L�hypoth�se de p�nurie de m�dicaments tant r�fut�e par Sa�d Barkat se confirme de jour en jour. Le m�thotrexat utilis� en chimioth�rapie et le melphalan sont en rupture de stock depuis plus de trois mois, ne cessent de rappeler les associations. Des m�dicaments on�reux qui, comble de tout, ne sont pas autoris�s � la vente en vertu de la circulaire 007. Celle-ci pr�cise que c�est l�Etat qui est charg� de son approvisionnement. Les patients les plus nantis sont pr�ts � se les procurer. Mais cette disposition interdit, par ailleurs, aux m�decins, de prescrire ces m�dicaments sur ordonnance, m�me en cas de p�nurie, �tant donn� que c�est la PCH qui est cens�e les fournir. Les praticiens, devant la d�tresse des patients, prescrivent des ordonnances aux patients, qui essayent tant bien que mal de se les procurer depuis l��tranger. Ce qui constituerait, aux yeux du MSPRH, une entrave. C�est ce qu�explique Mme Kettab. On parle de mauvaise gestion du budget au niveau de minist�re de la Sant� et de la direction de la pharmacie, et les canc�reux d�noncent et interpellent Sa�d Barkat. Ils clament : � Barakat !�. A bon entendeur�