La Ligue de pr�vention et de sauvegarde de la jeunesse et de l�enfance a organis�, dimanche 13 d�cembre, � la maison de jeunes Ch�rif-Boussa�d de Tizi-Ouzou, en partenariat avec Handicap International, une journ�e dite de �capitalisation du Projet handicap�. Il s�agit de rendre op�rationnel un r�seau de 39 associations et de certaines institutions, telles que l�Education, les Affaires sociales, la Jeunesse et les Sports, mis en place r�cemment, qui constitue la premi�re phase du projet, et de confectionner et distribuer, dans une seconde phase, un guide, tr�s document� d�informations et d�orientations scolaires, pour les parents et les professionnels visant la scolarisation des enfants handicap�s. Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, selon la DAS, on compte 24 117 handicap�s ayant moins de 18 ans, dont 7 351 handicap�s moteurs, 11 139 handicap�s mentaux, 1 897 handicap�s auditifs et 3 730 handicap�s visuels. Combien sont-ils au niveau du pays ? Ils doivent d�passer les 3 millions, si l�on tient compte des chiffres de l�OMS, qui estime � 10% le nombre des handicap�s dans le monde, dont 80% vivent dans les pays en d�veloppement et les pays sous-d�velopp�s. L�Etat se serait dot�, selon les auteurs du guide, d�un arsenal de textes juridiques pour prot�ger cette frange de la population, dont la loi 02 /03 du 8 mai 2002. Mais les lois et autres d�crets ont besoin d�instruments d�ex�cution et de contr�le, dont les associations des handicap�s et les parents de ces derniers doivent �tre le fer de lance. Car, jusqu�� pr�sent, les handicap�s vivent des difficult�s innombrables et insurmontables. La scolarisation des enfants handicap�s � travers le pays, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou, pose probl�me, et ce, faute de structures sp�cialis�es et d�adaptation dans le milieu scolaire ordinaire. Par ailleurs, les parents, d�sempar�s, n�ont pas acc�s � l�information portant sur les droits de l�enfant handicap�, et quand ils y acc�dent, ils rencontrent des obstacles pour en faire b�n�ficier leurs enfants, constatent les diff�rents acteurs ayant pris part aux rencontres th�matiques du projet �Handicap r�seau�, qui tirent ainsi la sonnette d�alarme sur la situation des enfants handicap�s notamment. Il faut esp�rer que la situation va changer radicalement avec la capitalisation du Projet handicap et la mise en place du r�seau, d�sormais effective, son fonctionnement r�gulier et les cycles de formation qui seront prochainement lanc�s. Le Projet handicap peut �tre le centre n�vralgique de la prise en charge des probl�mes auxquels se heurtent les jeunes handicap�s et leurs parents. Rappelons que le projet, la confection du guide et les cycles de formation sont financ�s � 80 % par Handicap International, les 20 % restant sont pris en charge par la Ligue de pr�vention et de sauvegarde de la jeunesse et de l�enfance de Tizi-Ouzou. Celle-ci a organis�, rappelons-le, une formation, aux techniques, de prise en charge des situations de d�tresse � l�intention des m�decins, psychologues, sociologues et autres sp�cialistes, dans le cadre d��une clinique de concertation�, anim�e par un expert international, le Dr Jean-Marie Lemaire. Un autre expert, une Alg�rienne travaillant avec la Commission europ�enne, va animer des conf�rences sur le montage de projets pour handicap�s � l�instar de celui d�j� cr�� � Bouzegu�ne et d�un autre en voie de lancement � B�ni-Douala.