Les dirigeants du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) ressentent la d�faite encaiss�e lors des s�natoriales de d�cembre dernier, malgr� la confiance qu�ils essayent d�afficher sur le plan m�diatique. Ils craignent, en effet, un �ventuel �largissement de l�Alliance pr�sidentielle qui pr�cariserait encore plus la position de la �confr�rie� au gouvernement. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - �Ce que nous d�finissons comme �assistance technique�, � propos de l�accord conclu par notre alli� de l�Alliance pr�sidentielle, � l�occasion d�une �ch�ance politique, ne nous d�range pas. Mais nous rappelons � nos alli�s ce que pr�voit le pacte sign� le 16 f�vrier 2004. Il ne faut pas que ces accords contredisent nos choix strat�giques, comme nous refusons cat�goriquement l�int�gration d�une autre formation. En tout cas, rien ne pr�sage un tel sc�nario et on en parlera au moment opportun.� Tel est, en substance, l�avertissement du pr�sident du MSP, M. Aboudjerra Soltani, lanc� dans son discours prononc�, hier, � l�ouverture de la rencontre annuelle des organiques du parti, organis�e au niveau du centre familial de Z�ralda de la Mutuelle g�n�rale des mat�riaux de construction. Les anticipations de Soltani expriment, on ne peut mieux, un malaise au sein du MSP, apr�s une �ch�ance politique peu favorable et qui a vu le parti perdre encore du terrain au Parlement. Soltani craint que le deal conclu entre le RND, son alli�, et le PT (Parti des travailleurs) ne constitue une menace pour l�avenir de sa formation. Il reste, cependant, confiant : �La victoire ne se mesure pas par les chiffres, mais par la discipline de nos militants. Nous avons tenu nos engagements et offert 20 si�ges, au Conseil de la nation, � nos alli�s de l�Alliance pr�sidentielle. Et il ne faut pas se r�jouir des victoires r�ussies gr�ce � l�argent.� Grosso modo, M. Soltani a r�capitul� les �v�nements ayant secou� le parti cher au d�funt Mahfoud Nahnah et l�activit� de cette formation politique durant l�ann�e 2009. La s�cession d�une partie de ces dirigeants sous la houlette d�Abdelmadjid Menasra a, de fait, occup� une bonne partie de son intervention. �Cette crise nous a rendus plus puissants, parce que le MSP est un parti g�r� par des institutions et ne d�pend d�aucune personnalit� charismatique. Nous avons pr�f�r� le silence que de verser dans la pol�mique, et ces dissidents du mouvement de pr�dication et du changement se sont ainsi retrouv�s dans un vide structurel. Enfin, je crois que le fait de perdre des si�ges au Parlement ne nous affaiblira pas pour autant, du moment que nos institutions fonctionnent et s�en tiennent aux principes justifiant l�existence du mouvement. Les id�es restent�, avancera-t-il. Et de commenter : �Ils ont vot� pour l�amendement de la Constitution, comme nous, ils ont particip� � la campagne �lectorale pour le troisi�me mandat, comme nous, et les externes au parti ne les distinguaient pas. Bref, o� est la pr�dication ? O� est le changement ?� Sur un autre plan, le pr�sident du MSP a d�cri� certaines pratiques, �irrespectueuses �, selon lui, ayant pr�valu dans les s�natoriales de d�cembre dernier, � savoir la �corruption politique �. �Esp�rons que ces pratiques ne perdureront pas, sinon �a serait catastrophique pour l�avenir du pays.� Tel �tait le v�u de Soltani pour l�ann�e 2010. Notons que les travaux de cette rencontre, d�di�e � l��valuation des activit�s du parti durant l�ann�e 2009 et la projection d�un plan d�action pour 2010, se poursuivront jusqu�� aujourd�hui et seront sanctionn�s par des recommandations.