Le personnel de la sant� n�a, semble-t-il, toujours pas chang� d�avis au sujet de la vaccination contre la grippe A. C�est, ainsi, le cas � l�h�pital El-Kettar, � Alger, o� seuls deux praticiens se sont fait vacciner. La r�union tenue jeudi dernier, qui a regroup� les acteurs de la sant�, n�a visiblement pas eu l�effet escompt� par Barkat, la campagne de vaccination continuant d��tre boud�e. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Lanc�e mercredi dernier, la campagne de vaccination n�arrive toujours pas � prendre son envol. Le minist�re de la Sant� s�efforce de convaincre du bien-fond� de la vaccination contre la grippe A, arguant que la crainte d�une inefficacit� du vaccin n�est fond�e sur aucune preuve scientifique. Mais le personnel m�dical campe sur sa d�cision. �Nous n�allons pas nous faire vacciner�, assurent des m�decins du CHU El- Kettar. Selon le professeur Dif, chef de service des maladies infectieuses dans cet �tablissement hospitalier, sur l�ensemble du personnel, seules deux personnes ont bien voulu se pr�ter � ce geste. �Nous avons re�u 500 doses de vaccin, mais seuls un agent de s�curit� et un m�decin se sont fait vacciner�, a-t-il indiqu�. Pourtant, les m�decins de cet h�pital sont en contact permanent avec les malades atteints de la grippe A. D�o� vient cette crainte ? Selon ce professeur, chacun s�en remet � sa conviction personnelle. Certes, dira-t-il, jusqu�� pr�sent, aucun effet secondaire ind�sirable n�a �t� signal�, mais les gens ont des appr�hensions sur un vaccin jamais essay� � grande �chelle. Ce qui conforte le personnel de la sant� de cet h�pital, c�est, aussi, le fait que depuis le d�but de la pand�mie de grippe A, aucun d�eux n�a �t� contamin� par un malade. Ces derniers pr�f�rent prendre leurs pr�cautions en utilisant des masques et en respectant les r�gles d�hygi�ne. Pour eux, il est inutile de se faire injecter un vaccin �incertain�. De plus, le nombre de consultations a �norm�ment baiss�. Le minist�re de la Sant�, qui reconna�t la r�ticence des personnels, pourtant opt� pour des r�unions hebdomadaires avec ces derniers, dans le but de les convaincre des bienfaits du vaccin. Mais pour les acteurs de la sant�, �la tutelle n�a pas fait dans la transparence, d�s le d�but�. Pour eux, il reste beaucoup de non-dits, notamment sur le certificat de conformit� qui a tard� � �tre d�livr� et les licenciements de cadres de l�Institut Pasteur. Par ailleurs, selon une source proche du minist�re, � l'�chelon national, 998 praticiens seulement, se sont fait vacciner. Selon le responsable de la communication aupr�s du minist�re, la campagne de vaccination n�a �t� lanc�e que depuis moins de quinze jours, raison pour laquelle il serait encore trop t�t pour parler d��chec, et ce, d�autant plus que cette op�ration est programm�e sur six mois. Pour autant, le personnel m�dical et les femmes enceintes ne semblent pas encore convaincus de l�opportunit� de se faire vacciner. Les corps constitu�s, qui sont concern�s par la troisi�me phase de la campagne de vaccination, qui d�butera la semaine prochaine, afficheront-ils la m�me r�ticence ?