MBC 2 (Nilesat) Ce soir � 21h Michael Rymer, 2002 Avec Stuart Townsend, Aaliyah, Marguerite Moreau, Vincent Perez, Lena olin Un vampire interrompt un sommeil de plusieurs dizaines d�ann�es pour devenir rock star de nos jours. Il s�attire la malveillance de sa race en r�v�lant au grand public encore incr�dule que les vampires existent bel et bien. Akasha, m�re de tous les vampires qu�il avait pr�c�demment r�veill�e, viendra le sauver mais il la trahira ensuite� Si la premi�re partie du film (le vampire qui devient rock star) aurait pu donner quelque chose d�int�ressant, la suite du sc�nario condamnait le film par avance. Vampires d�op�rette, les acteurs sont particuli�rement ridicules. Et Vincent P�rez pas tellement moins que l�ineffable Stuart Townsend. Si vous y allez pour Aaliyah, sachez qu�on la voit assez peu durant le film et que son jeu est en harmonie avec celui des autres acteurs. La sc�ne finale est le seul moment int�ressant de ce film soporifique : un couple de vampires marche au ralenti alors qu�autour d�eux tout s�acc�l�re de plus en plus. Babysitter Wanted MBC 2 (Nilesat) Ce soir 23 h Royaume-Uni, 2009 R�alisation : Oliver Parker Sc�nario : Toby Finlay Avec : Ben Barnes, Colin Firth, Ben Chaplin A la fin du XIXe si�cle, le jeune Dorian Gray (Ben Barnes) retourne � Londres apr�s avoir h�rit� des biens de son grand-p�re. Rapidement devenu la coqueluche de la haute soci�t�, il fait la connaissance du peintre Basil Hallward (Ben Chaplin), qui lui demande de poser pour lui. Chaperonn� par le dandy d�cadent Lord Henry Wotton (Colin Firth), Dorian d�couvre les plaisirs de la chair et du vice. Mais � mesure que le jeune homme se perd dans la volupt� de plaisirs interdits, le portrait peint par Basil se transforme et refl�te le pourrissement de l��me de son mod�le� Si la premi�re partie d�crivant la lente transformation de Dorian Gray en monstre �go�ste ne cherchant que son propre plaisir est assez r�ussie, il n�en est pas de m�me pour le dernier acte. La soudaine envie de r�demption du h�ros ainsi que son histoire d�amour avec la fille de son mentor sont en effet beaucoup trop brusquement amen�es, et l�on peine � croire � un tel revirement. Razzia sur la chnouf ARTE Dimanche 20h40 R�alisateur : Henri Decoin Lino Ventura et Jean Gabin dans un excellent polar, au c�ur du milieu parisien de la drogue. Venu des Etats-Unis pour restructurer le r�seau de la drogue parisienne, Henri Ferr� dit �le Nantais� rencontre le ca�d Paul Liski. Celui-ci met � sa disposition un bar qui lui servira de couverture... Dans la lign�e de Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, le film d'Henry Decoin est un excellent polar o� rien ne manque � atmosph�re nocturne et gueules de truands... Ventura et R�my sont remarquables en tueurs sadiques, Armontel convaincant en chimiste besogneux, Dalio pusillanime et immonde � souhait. Et Gabin parfait dans son r�le de truand vieillissant, inaugur� chez Becker, � la nuance pr�s qu'il joue aussi pour la premi�re fois le r�le d'un flic... Tourn� en grande partie en d�cors naturels, le film montre sans d�tours les effets de l'h�ro�ne sur ceux qui en consomment, ce qui � l'�poque �tait du jamais vu � l'�cran. Scandalis�e par cet ��talage des tares de notre soci�t�, la critique s'insurgea de voir �tant de crimes et de vices complaisamment d�crits�, tandis que le public se passionnait pour cet aspect documentaire. D�j� vu TF1 17/01/2010 � 20h45 Dur�e : 140 min. Genre : Film fantastique Origine : Etats-Unis Ann�e de r�alisation : 2005 R�alisation : Tony Scott Alors qu'il enqu�te sur l'explosion d'une bombe sur un ferry � la Nouvelle-Orl�ans, l'agent Doug Carlin se voit enr�ler au sein d'une nouvelle cellule du FBI. Celleci dispose d'un appareil gouvernemental top secret permettant d'ouvrir une �fen�tre sur le temps�, pour retrouver des preuves n�cessaires � l'arrestation d'importants criminels. Cette fen�tre permet d'observer des �v�nements s'�tant d�roul�s quatre jours, six heures et quelques minutes auparavant... pas une de plus, pas une de moins. Durant son investigation, Doug va d�couvrir que ce que la plupart des gens pensent n'�tre qu'un effet de leur m�moire est en fait un don bien plus pr�cieux... Les Douze salopards Un monument du film de guerre France 3 Ce soir, 22h40 Titre original : The Dirty Dozen R�alisation : Robert Aldrich Acteurs principaux : Lee Marvin- Ernest Borgnine-Charles Bronson-Jim Brown Londres en 1944, Reisman, officier am�ricain, c�l�bre pour ses exploits et aussi pour son indiscipline, a la surprise de recevoir une bien �trange mission : on lui ordonne de faire subir un entra�nement intensif � 12 soldats, tous condamn�s � mort pour meurtre, viol, etc. Ces derniers doivent �tre pr�ts � effectuer une op�ration suicide d'une importance capitale pour le d�roulement de la guerre : il s'agit d'investir, dans la campagne fran�aise, un ch�teau rempli de grad�s allemands et de les tuer afin de d�sorganiser l'arm�e du Reich. Les soldats affect�s � cette mission recevront leur gr�ce comme salaire de leur bravoure. George Kennedy devait, lors de la pr�paration du film, jouer le r�le d'Arthur Maggott, le m�morable psychopathe interpr�t� par Telly Savalas. Le film, bien qu'antimilitariste, a �t� � l'�poque tax� de fasciste. On retrouve pourtant des th�mes virulents d�non�ant l'arm�e am�ricaine : le personnage de Bronson est tr�s proche de celui de Jack Palance dans Attackdu m�me Aldrich en 1956 et aucun soldat am�ricain ne fut pendu par les Alli�s [r�f. n�cessaire] durant la Seconde Guerre mondiale. Seuls les nazis subirent ce genre d'ex�cution... De plus, on entend le major Reisman lancer l'ordre d'ex�cuter des prisonniers allemands d�sarm�s. Puis, au moment de s'�chapper, il ordonne de br�ler vifs les ennemis militaires et civils r�fugi�s dans les caves : �Vous voulez de l'essence... vous �tes s�r ?� lui lance un de ses co-�quipiers. �Pensez � vos camarades morts,� r�pond-t-il en substance. Pendant l'entra�nement du commando, on assiste � un �change entre le psychiatre et Reisman portant sur la coh�sion croissante du groupe des recrues sorties du cachot et devenant petit � petit des machines � tuer pour la plus grande gloire de l'arm�e. �Vous �tes solidaires !� : Reisman fabrique un esprit de corps � ces criminels selon la vieille technique du bouc �missaire : Franko, l'incurable individualiste, fait un temps les frais de sa manipulation, bient�t ce seront les Allemands... De m�me, l'exploitation pouss�e jusqu'� son paroxysme des �qualit�s� personnelles d'individus perdus pour la soci�t� � mais �utilisables � en temps de guerre � a pu choquer. Comme si le groupe �tait toujours au-dessus de la personne, le propre des soci�t�s totalitaires ou des pays en temps de guerre. Ironie du sort, l'arm�e nazie a d'ailleurs utilis� les m�mes m�thodes et, de tout temps, on oriente les d�linquants vers les bataillons disciplinaires que l'on retrouve en premi�re ligne : on vide les prisons � bon compte et on fabrique des h�ros qui serviront d'exemple. Le chemin de la r�demption est in�luctablement min�. On remarque d'ailleurs la m�me id�e � moins politique, plus int�rioris�e � dans La Horde sauvage de Sam Peckinpah : dans ce western d'anthologie, les h�ros n'ont aucune raison de vivre, il fallait leur donner une raison de mourir. Le mythe de la r�demption revisit� par le septi�me art am�ricain tr�s impr�gn� de religiosit�. Ernest Borgnine (acteur f�tiche d'Aldrich) incarne un g�n�ral am�ricain cynique et finalement ignoble. Il appara�t aussi dans la premi�re sc�ne d'ex�cution du film. Non cr�dit�, il joue le r�le du bourreau. Apr�s un premier montage, on dit � Aldrich qu'il aurait certainement l'Oscar du meilleur r�alisateur, si seulement il retirait la sc�ne o� Jim Brown massacre les soldats allemands prisonniers dans les caves. Aldrich, bien s�r, refusa. Selon lui la guerre ne devait jamais �tre �dulcor�e : il dira �War Is Hell� (la guerre, c'est l'enfer). Aldrich n'aura jamais un seul Oscar. Le film est consid�r� comme un v�ritable monument du film de guerre am�ricain, mais est �galement un remake du film L'Invasion secr�te de Roger Corman, sorti en 1964. Il donnera aussi lieu � de pi�tres remakes. La MGM voulait John Wayne pour le r�le principal. Devant la volont� d'Aldrich d'engager Lee Marvin, le Duke c�da la place.