Malgr� les vertus alimentaires et th�rapeutiques des produits de l�apiculture, connues et reconnues depuis la nuit des temps, la fili�re reste toujours le parent pauvre de l�agriculture � Bouira. Cela m�me si les plans d�aide initi�s par l�Etat � travers le FNDA puis le PNDA avaient b�n�fici� � cette fili�re. C�est l� le constat fait par Bela�d Boussebaine, directeur de la coop�rative apicole de A�n Laloui, la Cassab. Cette coop�rative sp�cialis�e dans la commercialisation des ruches et des essaims, ainsi que du miel, poss�de des capacit�s tel qu�elle pourrait jouer le r�le de collecteur du miel � l��chelle de la wilaya et m�me au-del�, mais cela reste tributaire de la volont� des pouvoirs publics � impulser une certaine dynamique pour cette fili�re en subventionnant le produit qu�est le miel. Car, aujourd�hui, cette fili�re pratiqu�e par des centaines de personnes ne fait plus vivre. M�me si le miel est vendu au march� � plus de 3 000 DA le litre, les apiculteurs n�arrivent plus � �couler leur marchandise sur le march� d�une mani�re r�guli�re. R�sultat : les prix sont �lev�s mais le miel se vend en petites quantit�s. Pourquoi le prix est-il aussi �lev� ? Ne fallait-il pas vendre � moindre co�t pour permettre aux citoyens d�acheter en grandes quantit�s ? A cette question, notre interlocuteur dira que le citoyen continuera toujours � voir en le miel un produit beaucoup plus m�dicamenteux qu�� caract�re alimentaire. Et puis, quand bien m�me le miel se vendrait � 1 000 DA le kilogramme, cela reste toujours cher pour les petites et moyennes bourses. Selon ce responsable, la solution r�side en la cr�ation d�une coop�rative comme cela s�est fait pour les c�r�ales avec les CCLS, la pomme de terre avec le Syrpalac, le lait avec les points de collecte, etc. afin que les apiculteurs puissent acheminer leur produit vers cette coop�rative qui proc�dera � leur payement cash, de sorte que ceux-ci puissent poursuivre l�entretien de leurs ruches et subvenir � leurs besoins. Pour rappel, pour la seule wilaya de Bouira, et d�apr�s des statistiques �tablies par la DSA en 2008, il existe 119 091 ruches qui ont produit 283 500 litres de miel. Cependant, toute cette quantit� n�a pas �t� compl�tement �coul�e et l�apiculteur se retrouve pris dans un engrenage qui ne lui permet plus de poursuivre cette activit�. La vente du miel se fait d�une mani�re sporadique. Le directeur de la Cassab nous apprend qu�une dol�ance dans ce sens a �t� faite r�cemment au wali afin de d�nicher un local au niveau du chef-lieu, local qui sera un point de vente r�serv� exclusivement aux produits de l�apiculture, � savoir le miel avec toutes ses variantes, depuis le miel monofloral de l�eucalyptus, du romarin, du jujubier, jusqu�au multi-floral, en passant par le pollen et la gel�e royale. Ce point de vente sera un nouveau d�part pour la fili�re et la Cassab est pr�te � jouer le r�le de point de collecte pour les diff�rents apiculteurs avec l�achat de leur produit � un prix raisonnable. Au sujet de l�importance de ce projet, le directeur de la Cassab nous rappellera les diff�rentes vertus th�rapeutiques du miel, v�ritable rem�de pour toutes sortes de maladies depuis les br�lures jusqu�� l�ulc�re de l�estomac, en passant par son pouvoir cicatrisant, son action sur la prostate, ainsi que l�effet antian�mique du pollen, etc. En somme, Bela�d Boussebaine nous renvoie � la c�l�bre phrase d�un certain Alain Caillas, cit�e dans un de ses ouvrages intitul� Gagnez 20 ans de vie gr�ce aux abeilles, pour comprendre combien cette fili�re gagnerait � �tre consid�r�e � sa juste valeur.