A peine le Mouvement islamique arm� (MIA) de Mustapha Bouiali �radiqu� en 1987, qu�une autre organisation appartenant au courant le plus radical � qui consid�re que toute personne qui ne lui appartient pas est un ennemi � abattre � est cr��e en 1989. Ou plus exactement, elle a unifi� l�ensemble des groupes de la m�me ob�dience qui ont vu s�par�ment le jour sous forme de sectes depuis le d�but des ann�es 1970 dans plusieurs wilayas du pays et s�est attel�e � la pr�paration des conditions pour le passage � l�action arm�e en attendant le retour de leurs membres d�Afghanistan. Il s�agit du mouvement Takfir wa el-hidjra -T&H (Excommunication et exil) - dont la premi�re branche arm�e qu�il a appel�e �Youm el-hissab� (il y en aura d�autres plus tard suite � des dissidences : Jound Allah, El-Mouwahidoun�), dirig�e par l��Afghan� Ahmed Bouamara dit Docteur Ahmed le Pakistanais, est pass�e � l�action d�s 1989. D�abord avec des actions pour la mise au pas de la soci�t�, armes aux poings : attentats contre des bars, interdiction des galas de musique, chasse aux imams nomm�s par l�Etat, saccages des antennes paraboliques, profanations de cimeti�res, etc. Puis, � partir de 1990, des attaques contre les forces de s�curit� qui ne seront connues par l�opinion publique qu�en 1993 lors du proc�s d�un groupe de ce courant d�mantel� en d�cembre 1990 � la suite d�un accrochage avec des gendarmes � Sour El- Ghozlane (Bouira). Les membres de ce mouvement dont certains avaient d�j� bascul� dans l�action arm�e au sein du MIA, comme Azeddine Ba� dit Zakaria, par exemple, qui en a �t� le num�ro 2 pour l�ouest du pays, vont noyauter la quasitotalit� des futures organisations arm�es. L�ann�e 1991 a vu la cr�ation de �El-Baqoun �la el-ahd � BAA - (Fid�les au serment)� par un cadre du FIS, Kamareddine Kharbane, dont le bras arm� est d�abord dirig� par Noureddine Selamna dit Nasreddine, second� par Mohamed Allel dit Moh Leveilley, puis par l��Afghan� Slimane Maherzi dit Abderrahmane Abou Jamil apr�s la dissidence des deux premiers. Elle aura son centre nerveux et de propagande en Angleterre o� s�est �exil� son fondateur et o� elle faisait para�tre sa revue �Nour elmisbah � (La clart� du flambeau). Elle sera suivie, la m�me ann�e, par le premier embryon du futur GIA sous la conduite d�un ancien du MIA, Mansouri Meliani dit Salem, second� par un �Afghan� appartenant au mouvement T&H, Ahmed Loued dit Ahmed le Pakistanais (ne pas confondre avec Docteur Ahmed le Pakistanais). L�ann�e 1992 a enregistr� la cr�ation du Mouvement pour l�Etat islamique (MEI), en f�vrier, dirig� par un ancien du MIA, Abdelkader Chebouti dit El-Liwa� (G�n�ral) et un cadre du FIS Sa�d Makhloufi dit Zakaria qui, tous deux, ont �uvr� � sa pr�paration depuis l�ann�e pr�c�dente sur l�arri�re-fond d�une gr�ve insurrectionnelle foment�e par le FIS. Puis, en octobre, c�est la naissance officielle du GIA, � la suite d�une fusion de plusieurs groupes dont celui de Mansouri Meliani qui, entre-temps, avait d�j� absorb� en son sein Youm El- Hissab, et celui de Mohamed Allel dit Moh Leveilley. Celui-ci et son chef, Noureddine Selamna, ont cr�� leur propre groupe apr�s leur retrait de BAA, appel� simplement �Groupe de la Mitidja�, avant d��tre rejoints par des groupes autonomes comme celui du chef de la �police religieuse� du FIS � Boufarik (Blida), Ali Zouabri dit Aliwet, et celui de l��Afghan� Mohamed Kheir bas� � la Casbah d�Alger. Apr�s une p�riode tr�s �ph�m�re, entre Peshawar (Pakistan), Khartoum (Soudan), l�Europe de l�Est, la Su�de, le GIA finira, d�s 1993, par installer son centre de propagande, comme BAA, � Londres (Angleterre) d�o� il diffusera sa revue �El-Ansar� (Les Partisans), dirig�e par l��Afghan� Rachid Ramda dit Abou Far�s, avec la participation du tristement c�l�bre trio constitu� par le Palestino-Jordanien Abou Qatada, le Syrien Abou Mos��b, et l�Egyptien Abou Hamza appartenant � Al-Qa�da. C�est � partir de ce moment, o� ses premi�res organisations ont install� leurs bases arri�re en Europe, que le terrorisme va litt�ralement exploser en Alg�rie.