Le Front national du v�t�ran tortionnaire, � qui 50 ans de rumination n'ont pas suffi pour dig�rer d�finitivement l'ind�pendance de notre pays, d�ploie une affiche �lectorale o� notre drapeau prend place devant des minarets pour l'associer ainsi �troitement � l'int�grisme religieux. Elle lui est rest�e pour toujours dans le gosier. Positivons : apr�s s'�tre battu corps et �me pour emp�cher notre embl�me national de flotter sur le ciel bleu-azur d'Alger, Jean Marie Le P'Haine lui accorde d�sormais une place de tout premier choix dans l'Hexagone. Le voil�, malgr� lui, assurer la promotion du pays qu'il d�teste tant ! Pour une revanche, ce n'en est pas une. C'est l'arroseur arros�. Un autre moi avait dit que la vieillesse �tait un v�ritable naufrage. �a c'est le c�t� jardin. Mais c�t� cour, il y a ce renvoi au terrorisme int�griste. La d�marche diplomatique minimale et la plus �l�mentaire voudrait que l'ambassadeur de France en Alg�rie soit convoqu� pour de vives protestations et lui exiger, par la m�me, que cette affiche soit retir�e sans d�lai car rien et absolument rien ne justifie la stigmatisation de notre pays � des fins politiciennes. Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, fra�chement �lu � la pr�sidence fran�aise, c�de aux pressions des institutions juives mondiales : il reconna�t la responsabilit� de l'Etat fran�ais dans la d�portation des Juifs en 1942 et demande pardon. Petitement ! En 1996 et en guise de r�ponse � tous ceux qui comme lui avaient d�j� implor� ce pardon, le pr�sident de l'Etat h�breux, Ezer Weizman, devant les chambres du Parlement allemand refusait de le leur accorder. �En tant que pr�sident de l'Etat d'Isra�l, je peux porter leur deuil et �voquer leur m�moire, mais je ne peux pardonner en leur nom.� Fin de citation. Chirac vient de se d�marquer de celui � qui, dit-il pourtant, il voue le plus profond des respects. Le g�n�ral de Gaulle a, en effet, de tout temps refus� de reconna�tre cette responsabilit� car, selon lui, et � juste titre, le gouvernement de Vichy du mar�chal P�tain qui a ordonn� ces rafles n'est pas repr�sentatif des Fran�ais. Il est ill�gitime. Pour rappel, le pr�sident Albert Lebrun, qui refusait toute id�e d'armistice, a �t� �lu pour 7 ans en 1932, puis r��lu pour un second septennat en 1939. Il �t� �d�pos� � par le mar�chal et Pierre Laval, son sbire si influent, pour r�gner en ma�tre absolu sur l'Hexagone. Nomm� pr�sident du Conseil par le pr�sident Lebrun, apr�s la d�mission de Paul Reynaud, le vainqueur de Verdun n'a jamais �t� �lu par les Fran�ais et ne jouit donc d'aucune l�gitimit� populaire. Ce n'�tait pas le cas de Charles X, roi de France et de Navarre, petit-fils de Louis XV de la lign�e des Bourbons, qui ordonna une certaine exp�dition qui se transformera en une occupation de 132 ans. Ce n'�tait pas le cas �galement de celui que Victor Hugo (fervent partisan de la colonisation) surnommait Napol�on le Petit qui n'apportera aucune assistance aux populations alg�riennes lors de la famine de 1867 - 1868 qui fera pas moins de 600 000 morts. Comme si cette famine ne suffisait pas, le typhus ajoutait son grain de sel. Ce n'�tait pas le cas non plus d'Adolphe tiers pour qui la terrible r�pression de l'amiral de Gueydon reste insuffisante au point d'ordonner, en 1872, la d�portation au bagne de la Nouvelle-Cal�donie des Kabyles qui avaient refus� la soumission dans la r�volte d'El Mokrani et de Cheikh Aheddad. L'inf�me loi de �doublage� (un condamn� dont la peine est inf�rieure � huit ans de travaux forc�s sera tenu de rester dans la colonie, apr�s qu'il ait purg� sa peine, un temps �gal � la dur�e de celle-ci) ce qui fait que rares �taient ceux qui avaient r�ussi � revoir leur terre natale. Ce n'�taient pas aussi les cas de Bigeard, Aussaress, Papon� Pour �tre respect�, il faut �tre fort mais aussi respectable. C'est ainsi qu'� longueur de publications, il n'y en a en mati�re de g�nocide du XXe si�cle que pour les peuples juif et arm�nien C'est pourtant au peuple h�r�ros, une tribu de Namibie, que revient �l'honneur� de subir le premier g�nocide du si�cle. Des personnes vivantes avaient �t� alors emmen�es dans des universit�s allemandes (pas pour �tudier bien s�r) pour servir aux exp�riences scientifiques. On sait qu'avant et apr�s cela de telles exp�riences se font uniquement sur des souris. Qui en parle ? Qu'il est sens� ce proverbe kabyle : �Avava oueth nagh�, �Ammi �qal nagh�. C'est au fait un enfant qui dit � son p�re : �Papa, on nous a frapp�s� ce � quoi le papa r�pond : �Mon fils, on nous a reconnus.� Comprendre par l� qu'ils sont conscients de notre faiblesse et savent parfaitement qu'ils ne risquent absolument rien en nous attaquant.