Le syndrome de Ouargla, o� la demande d�emploi s�est exprim�e par l��meute des jeunes ch�meurs, est-il sur le point de gagner la wilaya de Tizi-Ouzou ? Le ph�nom�ne est � craindre au vu des m�contentements qui se manifestent, de temps � autre, parmi les jeunes des localit�s entourant le complexe Enel de Fr�ha et la zone industrielle A�ssat-Idir de Tizi-Rached exclus, d�apr�s eux, des offres d�emplois provenant de la dizaine d�unit�s industrielles implant�es tout pr�s de chez eux. Un collectif de jeunes ch�meurs de cette derni�re localit� s�est adress�, il y a un mois, au wali de Tizi-Ouzou demandant qu�il soit mis fin � la �discrimination� d�embauche vis-�-vis des jeunes des localit�s environnantes. Les responsables des unit�s de ladite zone industrielle, au nombre de 7, cit�s nomm�ment dans la requ�te, op�reraient des recrutements ext�rieurs aux localit�s voisines, se plaignaient les auteurs de la requ�te exigeant sa prise en charge sous huitaine. De fait, une r�union, tenue le 24 mars, a regroup�, autour du chef de da�ra et du P/APC de Tizi-Rached, le collectif plaignant et les repr�sentants des unit�s vis�es ainsi que ceux de l�Anem de Larba�-Nath-Irathen et de Tizi-Ouzou pour d�battre de la pr�occupation exprim�e dans la requ�te adress�e au wali. Le maire de Tizi-Rached a r�it�r� sa demande d�une antenne Anem dans la da�ra, d�plorant, par ailleurs, que les offres d�emploi �mises par l�Eniem soient annul�es et remplac�es par le dispositif DAIP. Les jeunes ch�meurs de sa commune devraient b�n�ficier de la priorit� d�embauche chez l�Eniem, a-t-il �galement r�affirm� au cours de cette r�union. Les jeunes ch�meurs pr�sents ont, de leur c�t�, rappel� leurs revendications, � savoir l�embauche au sein des unit�s install�es sur le territoire de leur commune et la transparence dans les proc�dures de recrutement desdites entreprises. Rappelons que des protestations similaires sans gravit� se sont exprim�es � maintes reprises du c�t� de Azazga et de Fr�ha o� l�on r�clame une part d�emploi aux ch�meurs locaux au sein du complexe moteurs et transformateurs de l�Enel. Des acteurs politiques, associatifs et syndicaux regrettent ou d�noncent un taux de ch�mage important, pr�s de 20 000 demandeurs d�emploi, y compris des dipl�m�s d�universit�. De fait, et mis � part l�administration, l��ducation et les services, la wilaya est devenue un r�servoir de main d��uvre pour les autres r�gions du pays. On s�accroche ces derniers temps d�sesp�r�ment aux projets inscrits aux titres des plans communaux de d�veloppement et des sectoriels, nettement plus importants, pour att�nuer le ch�mage. C�est, par ailleurs, l�inqui�tude que suscite ce ph�nom�ne qui est � l�origine de la tol�rance adopt�e par les autorit�s locales vis-�-vis du commerce informel envahissant. A d�faut de cr�ation d�emplois producteurs de richesses, on se fait complaisant avec le trabendo, le commerce de produits non contr�l�s pouvant s�av�rer dangereux pour la sant� des consommateurs.