L�affaire de trafic de lignes t�l�phoniques mise au jour, lors d�une enqu�te diligent�e depuis plus de trois ans, � l�instigation du directeur des t�l�communications d�Annaba n�a toujours pas fait l�objet d�une enqu�te judiciaire. Pourtant, le rapport pr�sent� par les membres de la commission d�enqu�te interne ne pr�sente aucune ambigu�t� en ce qui concerne les faits. Ces derniers sont d�une extr�me gravit�, car pouvant �tre en relation avec un r�seau terroriste et/ou de grand banditisme. C�est ce que les enqu�teurs auraient relev� lorsqu�ils soulignent : �Des lignes t�l�phoniques GSM avec acc�s au r�seau international et roaming ont �t� attribu�es � des personnes fictives sur de faux dossiers compos�s de vrais documents d��tat civil.� Les personnes dont les pi�ces d�identit� et d��tat civil ont servi � ce trafic ont d�ailleurs d�pos� plainte. Mais contre qui ? En effet, au cours de leurs investigations, les enqu�teurs ne sont pas arriv�s � identifier un certain �Brahim� dont les entr�es au service Actel d�Annaba �taient quotidiennes, car b�n�ficiaire de tous les contrats de cession de lignes GSM et d�positaire des faux dossiers. Les m�mes enqu�teurs ont not� la relation tr�s �troite entre cette personne et le chef d�Actel de l��poque. Comme ils ont pr�cis� que ce chef de service imposait ce trafic � ces subordonn�es femmes d�ex�cuter ses ordres sans commentaires, sous peine d��tre s�v�rement sanctionn�es. �Il les soumettait � une discipline de soumission et les harcelait m�me sexuellement�, ont affirm� les enqu�teurs. Selon eux, �il ne respectait aucune hi�rarchie et subtilisait du mat�riel appartenant � l�entreprise. Raisons pour lesquelles ces collaboratrices n�osaient pas d�noncer ses pratiques ill�gales�. La p�riode au cours de laquelle ce trafic a �t� d�couvert, en 2006, co�ncide avec l�interpellation de deux �tudiants y�m�nites inscrits depuis plusieurs ann�es � l�universit� Badji-Mokhtar d�Annaba. Il s�agissait, en fait, d�une couverture de leurs activit�s pr�judiciables � la s�curit� du pays. Ces deux �trangers avaient �t� interpell�s en possession de faux documents, d�un ordinateur et d�une photocopieuse. Pour leurs contacts avec l�ext�rieur, ils utilisaient des lignes t�l�phoniques � destination des quatre coins de la plan�te, mises �gracieusement � � leur disposition. Ces appels ont co�t� des sommes faramineuses au Tr�sor public. Au fil de l�enqu�te, les services de la S�ret� nationale sont arriv�s � d�terminer que ces deux ��tudiants � �taient en fait des agents activant pour le compte d�Al Qa�da. Ce que confirme la relation �troite de Brahim avec le directeur d�Actel, seul d�cideur en mati�re d�octroi de lignes GSM et fixes. Selon les enqu�teurs d�Alg�rie T�l�com, ce Brahim n�a pas d�identit� et encore moins d�adresse pr�cise. Il ne trouve aucune difficult� � se faire �tablir des pi�ces d��tat civil au nom de tierces personnes et de factures Sonelgaz pour constituer de faux dossiers n�cessaires � la cession de lignes t�l�phoniques GSM et autres. Ce rapport d�enqu�te, encore en souffrance dans un des tiroirs de responsables d�Alg�rie T�l�com, n�est toujours pas parvenu aux services concern�s. Apparemment, il n�y a pas eu de d�p�t de plainte, situation que nous n�avons pas pu v�rifier, les services d�Alg�rie T�l�com ayant refus� de se prononcer sur cette grave affaire.