Le cin�aste Ali Mouzaoui a donn�, dans le cadre de la Semaine de l�amazighit� organis�e par la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi- Ouzou, une conf�rence intitul�e �L�apport des dialogues � l�image film�e� qui a attir� beaucoup de monde des milieux culturel et universitaire. Le conf�rencier, qui n�a pas voulu trop s��taler pour laisser la place au d�bat, s�est situ� parmi les partisans de l��cole, contre l�amateurisme, mettant l�accent sur la n�cessit� d�une bonne formation. �La formation est la voie la plus courte sur le chemin de la r�ussite et de l�efficacit�, a-t-il dit au cours du d�bat, unique partie � laquelle nous avons pu assister. De 1962 � nos jours, l�Alg�rie n�a pas form� un seul sc�nariste, a-t-il d�plor�, soulignant, � cet �gard, l�urgence pour le pays d�investir dans la culture, de faire des appels � la th�matique pour stimuler l�engouement ambiant�. �Il est �galement urgent, at- il ajout�, de former des sc�naristes et des com�diens pour d�velopper une production de qualit�. Cela dit, le conf�rencier n�a pas manqu� de noter l�avanc�e r�alis�e par le pays dans le domaine du cin�ma amazigh o� les films se font de plus en plus nombreux alors qu�il a fallu batailler dur en 1984 pour sortir le premier film en tamazighit doubl� en arabe. Les cinq films en tamazighit r�alis�s en 2005 constituent, � ses yeux, un progr�s �norme par rapport � toute la p�riode ant�rieure, post-ind�pendance. Pour r�aliser des films sur l�histoire lointaine du pays, il faut des historiens capables de restituer tous les aspects de la vie sociale, politique et militaire de l��poque, il faut aussi de gros moyens financiers, des sc�naristes, des costumiers, des com�diens� Le cin�ma, c�est un millier de m�tiers qui s�exercent � la perfection pour restituer le champ et le contexte dans ses d�tails les plus infimes. R�pondant � une question sur le cin�ma sans la langue, Ali Mouzaoui a choisi, pour illustrer ses propos, quelques �l�ments qui particularisent les Kabyles. A savoir la liturgie et le reste du c�r�monial fun�raire, les costumes, le type d�habitat traditionnel, les f�tes, le comportement, d�cor� caract�risent le cin�ma amazigh. Il n�est pas indispensable d��tre un Amazigh et de parler la langue pour faire des films amazigh, at- il soulign�, rappelant que des cin�astes tlemceniens ont fait de bons films amazighs. Il faut s�ouvrir, dit il, � ce propos. L�essentiel est de fabriquer une image r�elle et de qualit� de nous-m�mes non pas uniquement pour la consommation locale mais aussi pour un �change fructueux avec l�ext�rieur. Dans cet ordre d�id�es, un intervenant a cit� l�exemple de l�image qu�on se faisait des Australiens d�pourvus de la production cin�matographique et qu�ils se faisaient d�eux-m�mes avant de se lancer dans le cin�ma. Le cin�ma am�ricain v�hicule, de son c�t�, une image sp�cifique de la culture et de la soci�t� am�ricaines qu�on ne trouve pas ailleurs, a-t-on soulign� encore au cours du d�bat. Au cours de la matin�e de la m�me journ�e du 20 avril, le commissaire du Festival du film amazigh a donn� une communication intitul�e �au c�ur du cin�ma alg�rien, la bouture amazigh�, � laquelle nous n�avons pas pris part . B. T. Amour en rade, un feuilleton t�l�visuel en pr�paration Le r�alisateur alg�rien Ali Mouzaoui est sur un nouveau projet de film. Amour en rade, c�est le titre de la nouvelle production cin�matographique � venir du r�alisateur de La Fille aux tresses, Mimzraneen version kabyle. Amour en rade est une s�rie t�l�visuelle de 22 �pisodes qui retrace l�histoire de trois familles, � travers les destins crois�s de trois jeunes gar�ons et de trois jeunes filles embarqu�s dans une aventure sentimentale. Les p�rip�ties amoureuses de ces jeunes sont un pr�texte pour aborder le th�me de l��migration, sous un autre versant g�n�rationnel qui est celui de la prog�niture et de ces jeunes qui ont grandi sans conna�tre leur p�re. Des s�ances de casting sont organis�es par Ali Mouzaoui qui n�a pas annonc� le d�but de tournage de ce film dont le sc�nario est du journaliste Ahmed Ben Allam.