�A propos des terres agricoles, faudra-t-il garder telles quelles les deux formules actuelles d�exploitation, comme les EAC et les EAI tout en sachant que pratiquement toutes les EAC du pays se sont d�sint�gr�es implicitement pour fonctionner comme des EAI ; cela tout en sachant �galement que cette formule des EAI a montr� ses limites surtout dans l�impossibilit� pour les agriculteurs de se procurer du mat�riel agricole dont les prix sont hors de port�e, ou revenir � l�ancienne formule en vogue au d�but des ann�es 1960 ? Et justement, � propos du mat�riel agricole ; savez-vous pourquoi l�Alg�rie a eu du mal � trouver sur le march� mondial une firme pouvant lui procurer ou simplement faire un projet de partenariat avec l�usine de Sidi- Bel-Abb�s pour la fabrication et le montage des moissonneuses- batteuses de petit format ? Parce que, au niveau mondial, l�heure est aux grands regroupements des agriculteurs, et ce sont actuellement les grandes machines de plus d�une dizaine de m�tres de large qui sont en vogue. Aux Etats-Unis, par exemple, le syst�me de regroupement englobe des dizaines d�agriculteurs pour en former des p�rim�tres collectifs de quelques centaines d�hectares. De la sorte, ces agriculteurs arrivent � se procurer du grand mat�riel agricole qu�ils utilisent rationnellement avec des cr�dits bancaires qu�ils arrivent � rembourser ensemble facilement. Pourra-t-on faire cela chez nous en Alg�rie ? Je l�esp�re. En tout cas, c�est un long d�bat et il faudra le mener d�une mani�re sereine et s�rieuse. Pour le moment, nous savons que l�ancien syst�me d�exploitation octroy� aux agriculteurs pour une p�riode de 99 ans a montr� ses limites et s�est av�r� improductif ; il vient d��tre remplac� par une autre formule de concession de 40 ans renouvelables. Pourra-t-on cr�er ces grands regroupements agricoles ? C�est un long d�bat�� D�trompez-vous, cette r�flexion n�est pas faite par Rachid Ben A�ssa, ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural mais bel et bien par Amar Tou, le ministre des Transports. Il l�a faite vendredi � Bouira lors de son inspection du centre agro-m�t�orologique de A�n- Bessem. Le ministre qui a insist� pour que les donn�es de ce centre m�t�orologique profitent en premier lieu aux agriculteurs, en invitant les responsables de ce centre � trouver des m�canismes pour ce faire, a ensuite dissert� sur le caract�re agricole de la r�gion, surtout le plateau des Aribs et ses vignobles d�antan, ainsi que la fameuse plaine � perte de vue des B�ni Slimane dans la wilaya de M�d�a, en rappelant la vaste plaine fertile de la Mekerra de Sidi-Bel-Abb�s ainsi que la fameuse Mitidja.