Concernant le dispositif de retraite sans condition d'�ge, les d�clarations r�centes du ministre du Travail, de la S�curit� sociale et de l'Emploi ont le m�rite de la clart� : sa suppression est toujours � l'ordre du jour et fera l'objet d'un �sommet� UGTA-gouvernement-patronat (ce qui avait �t� d�cid� lors de la tripartite de d�cembre 2009). La convocation de ce �sommet� sera d�cid�e par le Premier ministre. Lors de la c�r�monie de signature, le 1er mai, de 20 conventions de branches et conventions collectives �cadre�, le ministre Tayeb Louh a d�clar� que son d�partement devrait �tre destinataire au courant de ce mois de mai des propositions de la part du conseil d�administration de la CNR quant � la revalorisation des retraites. Il ajoutera que la loi de finances compl�mentaire pour l�exercice 2010 pr�voit des �indemnit�s � pour quelque 20 000 retrait�s concern�s par la non-soumission � l�IRG, et ce, avec effet r�troactif � partir de la date d�entr�e en vigueur de ladite mesure. Le lendemain, � la Cha�ne III de la Radio nationale, le m�me ministre a annonc� que l�augmentation moyenne des salaires dans les secteurs �conomiques public et priv� sera de 5 000 DA. �C�est ce que nous avons �valu� apr�s ces n�gociations (patronat-UGTA). La moyenne en pourcentage est de 20%�, a -t-il pr�cis�. Il a rappel� que le salaire minimum (SNMG) a connu 5 revalorisations entre septembre 1998 et janvier 2010, passant de 6 000 � 15 000 DA. Interrog� sur l�ajournement du payement des allocations familiales (AF) par les employeurs au-del� de 2011, il a indiqu� que le gouvernement refuse d�agir dans la pr�cipitation. Selon lui, le groupe de travail, install� apr�s la tripartite de d�cembre 2009 pour r�fl�chir sur cette question, remettra ses conclusions avant la fin 2010. Le gouvernement a donc accept� la demande du patronat de reporter � plus tard le payement des AF par les entreprises. Le ministre a �galement confirm� la suppression prochaine du dispositif de retraite anticip�e mis en place en 1997 pour raisons �conomiques. �Le bilan de l�application de ce dispositif est n�gatif sur le financement des retraites et sur le fonctionnement des entreprises. Des entreprises qui perdent chaque ann�e des ressources humaines parmi les plus qualifi�es. Notre syst�me de retraite doit s�adapter aux �volutions socio�conomiques du pays�, a-t-il dit. Les conclusions du groupe de travail sur ce dossier seront remises lors du prochain �sommet � entre le gouvernement, l�UGTA et le patronat. Mais il n�a indiqu� aucune date, pr�cisant qu�il s�agit d�un �sommet� et non d�une tripartite. �La date du sommet sera fix�e par la Premier ministre�, a-t-il dit. Enfin, le nouveau code du travail est, d'apr�s lui, en phase finale de pr�paration. Il sera pr�t avant la fin 2010. Pr�paration du congr�s de la FNTR Lors de son pr�-congr�s d'Alger, tenu le 28 avril dernier, la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR), affili�e � l�UGTA, a revendiqu� le financement par le Tr�sor public des deux r�gimes de retraite (retraite proportionnelle et retraite sans condition d��ge) actuellement pris en charge par la Caisse nationale de retraites (CNR). �Ces deux r�gimes, qui sont financ�s par la CNR, font mal aux retrait�s, dans la mesure o� la facture est tr�s lourde et co�te chaque ann�e environ 32 milliards de dinars � la CNR�, a d�clar� � l�APS, Sma�l Allaouchiche, secr�taire g�n�ral de la FNTR, en marge du pr�congr�s de la r�gion-centre pr�paratoire au 5e congr�s de la F�d�ration. �Cette situation p�nalise lourdement la CNR et il va falloir trouver une solution � ce probl�me�, a-t-il ajout�. M. Allaouchiche, qui a enregistr� une �am�lioration � dans le recouvrement des cotisations, a appel�, en revanche, � une revalorisation des pensions de retraite, qui, a-t-il dit, �restent en de�� des attentes de cette cat�gorie de la soci�t� �. Le m�me responsable syndical a, en outre, appel� � une r�union �dans les plus brefs d�lais� du conseil d�administration de la CNR, rappelant que les diff�rents partenaires (UGTA, patronat, Fonction publique) ont d�sign� leurs repr�sentants au sein de la caisse et que l�arr�t� de d�signation a �t� sign� par le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale en juin 2009. C�est la raison pour laquelle, a-t-il pr�cis�, �nous demandons � ce que ce conseil se r�unisse le plus t�t possible pour donner plus d�efficacit� � la caisse�. S�agissant du 5e congr�s de la FNTR, pr�vu les 30 et 31 mai prochain, M. Allaouchiche a fait savoir qu�il regroupera quelque 200 d�l�gu�s et se penchera sur plusieurs points inscrits � l�ordre du jour, citant plus particuli�rement le financement du r�gime de retraite et l�am�lioration du pouvoir d�achat des retrait�s. R�gler le probl�me de la revalorisation annuelle des pensions �Les secteurs �conomiques public et priv� ont n�goci� leurs salaires ? On souhaite qu�au m�me moment o� les actifs per�oivent quelque chose, on puisse penser aux retrait�s�, a d�clar�, lors d�un briefing avec les journalistes, Sma�l Allaouchiche, en marge des travaux de ce pr�congr�s de la r�gion centre. L�augmentation des pensions des retraite devrait d�abord intervenir en r�glant le plus t�t possible le probl�me de la r��valuation annuelle pour 2010, qui reste suspendue vu que le conseil d�administration de la CNR ne s�est pas r�uni et n�a donc pas fait de proposition au ministre. �On va bousculer le ministre pour que le conseil d�administration se r�unisse. C�est dans les pr�rogatives du ministre de d�cider�, dira M. Allaouchiche. La FNTR demande � ce que cette r��valuation annuelle ne soit pas inf�rieure � 10% et qu�il y ait 2 taux dans un esprit d��quit� : 10% pour les pensions d�avant le 31 juillet 1996, et 6% pour les pensions per�ues � partir du 1er ao�t 1996. Parmi les revendications les plus urgentes, il y a la solution au probl�me de l�application de l�IRG aux pensions sup�rieures � 20 000 DA, une mesure qui p�nalise plus de 20 000 retrait�s. �Le ministre des Finances interpell� sur le probl�me au niveau du Parlement a r�pondu favorablement pour r�soudre le probl�me�, dira M. Allaouchiche. Dans la liste des revendications inscrites dans le document sanctionnant les travaux du pr�-congr�s, il y a la demande d�augmentation du niveau minimum des pensions � 100% du SNMG (salaire national minimum garanti) au lieu des 75% actuellement. Il est demand� �galement d��lever le minimum des pensions des retraite ne r�unissant pas les 15 ann�es d�activit�, en le faisant passer de 3 000 � 5 000 DA. D�autres revendications concernent l'augmentation de la majoration pour le conjoint � charge, le rel�vement des faibles pensions au seuil de 10 000 DA conform�ment � la d�cision du pr�sident de la R�publique de juin 2006, l�extension du tiers payant � l�ensemble des soins m�dicaux (dentisterie, radiologie, laboratoires d�analyses m�dicales, etc.). M. Allaouchiche a insist� �galement sur la revendication importante concernant le financement par le Tr�sor public des deux r�gimes de retraite (retraite proportionnelle et retraite sans condition d��ge), r�gimes qui ont saign� la CNR. �Le ministre a dit que le d�ficit a �t� ramen� � 1,9 milliard de dinars, on veut bien le croire. Nous restons par cons�quent optimistes �, dira le SG de la FNTR.