Habituées à présenter, séparément, des propositions lors des précédentes tripartites, les organisations patronales ont décidé pour la prochaine tripartite (gouvernement-UGTA-patronat), prévue en septembre, de parler d'une même voix et de soumettre des propositions communes. Les cinq organisations patronales en question sont la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) auxquels s'est jointe pour la première fois l'Union nationale des investisseurs (UNI) pour organiser hier une deuxième rencontre à Alger à l'issue de laquelle ils ont examiné les aspects concernant la préparation de la prochaine tripartite, indique un communiqué de ces organisations patronales. Celles-ci ont mis en avant la convergence de leurs points de vue qui s'est traduite par «une large concertation autour du contenu du document portant sur des propositions communes». Ces organisations ont décidé aussi de désigner un porte-parole et de continuer à peaufiner leurs propositions au cours de plusieurs réunions hebdomadaires précédant la tenue de la tripartite dont la date n'a pas encore été fixée. Cette 15e tripartite marquera la rentrée sociale et devra apporter des réponses aux doléances des opérateurs économiques qui réclament une relance des investissements. D'autres questions économiques seront au menu de cette importante rencontre qui sera un prélude pour réhabiliter l'industrie nationale. Les organisations patronales appellent pour l'examen et l'évaluation des aspects liés à l'activité des PME et les mesures de facilitation d'accès aux financements bancaires, l'accès au foncier industriel ainsi que l'assainissement du marché des produits industriels. Malgré les différentes mesures prises par le gouvernement pour encourager l'investissement, la concrétisation sur le terrain de ces mesures demeure contestée par les opérateurs économiques. Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) déplore le retard pris dans la mise en œuvre de la réforme du système financier et bancaire, relevant que «l'investissement productif en Algérie est trop faible».