Les présidents de sept organisations patronales (Cgeoa, Seve, CAP, Cnpa, Unep, FCE et Cipa) ont souligné, à l'unanimité, la nécessité revoir le mode de fonctionnement de notre économie, en se disant pour le renforcement du système productif en vue de bâtir une économie nationale forte qui aura des répercussions sur tous les aspects de la société. Habib Yousfi (Cgeoa) : «Pour une économie bâtie sur le dialogue» Le président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (Cgeoa), Habib Yousfi, a indiqué, ainsi, que les consultations avec l'instance susmentionnée ont tourné autour de plusieurs points relevant des domaines socioéconomiques, notamment sur un point essentiel qui devrait être intégré dans la prochaine constitution, que «l'économie algérienne soit basée sur un dialogue global», dira-t-il avant de souligner la nécessité impérieuse d'un «dialogue avec la société civile». Yasmina Taya (Seve) : «La mission des réformes est celle d'une économie forte» La présidente de l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprises (Seve), Yasmine Taya, a indiqué que lors de cette rencontre de «très grande importance», elle a abordé avec l'instance des consultations «la mission des réformes», qui est celle «d'une économie forte, qui aura des répercussions positives sur tous les aspects de la société», a-t-elle dit. Boualem Merackech (CAP) : «Nous pouvons vaincre les problèmes des entreprises» Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Merakech, a indiqué que la rencontre de l'instance avec les représentants des organisations patronales a tourné autour des problèmes qui se posent actuellement aux entreprises. «Au vu des orientations et réalités présentes aujourd'hui, je pense que nous pourrions venir à bout de ces problèmes posés», estime-t-il. Ali Slimani (Unep) : «Pour un développement économique et social harmonieux» Le président de l'Union des entrepreneurs algériens (Unep), Ali Slimani, s'est dit «pour l'approfondissement du processus démocratique et pour les réformes politiques qui devraient permettre la réinstauration de la paix et de la stabilité dans le pays, et surtout un développement économique et social harmonieux, dans l'intérêt bien compris, et de l'économie nationale, et de notre chère patrie, et surtout, de notre très cher peuple». Auparavant, a salué le regain de concertations sous l'impulsion du chef de l'Etat, qui s'est concrétisé, d'abord, par la tripartite, et s'est terminé par des résultats très satisfaisants en faveur de l'entreprise algérienne, publique et privée. Et «aujourd'hui, avec cette auguste commission et dans quelques jours il y aura les états généraux de la société civile auxquels nous allons participer activement», a-t-il dit. Réda Hamiani (FCE) : «Réajuster le mode de fonctionnement de notre économie» Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a affirmé être «très satisfait» de participer à ces consultations et à ce dialogue. «Le vent du changement souffle sur tous les pays arabes, et on insiste grandement à accélérer le processus des réformes, et surtout à envisager, au-delà des mesures pratiques qui doivent êtres prises à titre conjoncturel, de revoir et réajuster le mode de fonctionnement de notre économique dans son ensemble», dira-t-il. «Cette vision nous interpelle tous, et nous sommes, nous, patronat, mobilisés pour sortir de notre dépendance extérieure, pour préparer sérieusement l'après-pétrole, et pour renforcer notre système productif, qui est actuellement un peu en panne», ajouter M. Hamiani. S'agissant de sa rencontre avec M. Bensalah, il dira avoir «exposé un certain nombre de remarques et observations», avant de réitérer : «Nous sommes prêts bien évidemment à nous asseoir autour d'une table et de repenser le mode de fonctionnement global de notre économie et de notre pays.» Naït Abdelaziz (Cnpa) : «Revoir le mode de gestion politique, économique et sociale» Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Naït Abdelaziz Mohamed-Saïd, dira avoir répondu à l'invitation des consultations et qu'il a soumis des propositions sur deux volets : économique et politique. Il a affirmé avoir particulièrement insisté sur la nécessité de «revoir le mode de gestion politique, économique et sociale, parce que si en en théorie la constitution englobe tous les problèmes vécus par le pays, toutefois, le problème crucial est lié à l'application des dispositions de l'actuelle constitution, et aussi aux mentalités des politiques, des citoyens et des opérateurs économiques», dit-il en soulignant la nécessité de «changer les mentalités à l'avenir pour sortir le pays de la crise». «Nous n'avons pas un autre pays de rechange, donc il faut chercher un consensus national autour des problèmes de fond, pour remettre l'Algérie sur les rails et la projeter dans la modernité et dans les préceptes de solidarité.» Abdelouahab Ziani (Cipa) : «Une démocratie totale envers l'économie nationale» Le vice-président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelouahab Ziani, a indiqué avoir axé dans les propositions écrites remises à l'Instance de consultations sur les réformes politiques, sur l'indépendance de l'entreprise algérienne publique et privée ainsi qu'une «démocratie totale envers l'économie nationale». A. R.