"Le rééchelonnement est un cadeau empoisonné qui vise à prolonger la souffrance des jeunes promoteurs", a déclaré hier le SG du collectif, Yacine Guellal. Plus d'une centaine de délégués des communes et daïras de la wilaya de Tizi Ouzou et affiliés au collectif d'appui à la micro-entreprise (Came) ont observé, hier matin, un rassemblement de protestation devant le siège local de l'Ansej puis de la Cnac implantés à Tizi Ouzou. L'appel au rassemblement a été lancé par le Came qui compte, par cette action, dénoncer "le rééchelonnement des dettes, un environnement de travail défavorable et des charges fiscales et parafiscales jugées excessives". En effet, le Came a qualifié d'infondée la démarche du ministère des Finances, de rééchelonner la dette des promoteurs de l'Ansej. "Le rééchelonnement est un cadeau empoisonné qui vise à prolonger la souffrance des jeunes promoteurs", a déclaré hier le SG du Came Yacine Guellal tout en expliquant "les retombées désastreuses d'une telle procédure qui est une démarche infondée, dégénérative et génératrice d'intérêts qui risque de pourrir davantage la situation socioprofessionnelle de centaines de milliers de jeunes". Non seulement, ces jeunes promoteurs en colère demandent carrément une amnistie générale en faveur de tous les promoteurs Ansej, Cnac et Angem, mais ils menacent de recourir à des actions plus radicales telles que la remise pure et simple des équipements acquis dans le cadre de ces dispositifs aux différentes banques ayant consenti des prêts aux jeunes investisseurs ! Le SG du Came expliquera encore qu'"après avoir constaté l'absence d'une volonté politique de régler définitivement une crise engendrée par une politique d'emploi catastrophique, et après avoir proposé des solutions concrètes qui demeurent, malheureusement, à ce jour sans suite, nous avons décidé d'organiser un sit-in pacifique devant le siège de l'Ansej et de la Cnac avant de passer à d'autres actions, si ce black-out persiste, et ce, en remettant aux banques les équipements et les matériels acquis dans le cadre de ces dispositifs". Il est à rappeler que le Came avait établi un projet de solutions qu'il a soumis aux hauts responsables du pays et comportant "la levée et l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires, l'attribution d'une période de différé pour tous les promoteurs, la prolongation des délais de remboursement avec suppression des intérêts et pénalités à travers le rachat des dettes bancaires par le Trésor public au profit des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, l'instauration d'un environnement de travail favorable notamment l'accès aux marchés publics et la régulation de la sous-traitance, d'établir un régime fiscal propre à la microentreprise ainsi que l'accès au foncier". K.Tighilt