Le collectif des promoteurs Ansej, Cnac et Angem reviennent à la charge et appelle à une marche pacifique le 25 septembre prochain à Tizi Ouzou. Par cette action, le Came compte dénoncer les dernières mesures qualifiées de "cadeau empoisonné", prises par le gouvernement, à savoir l'effacement partiel des dettes découlant des intérêts et des pénalités de retard pour les entreprises créées avant mars 2011. Les membres du Came comptent aussi s'exprimer sur les retombées désastreuses du rééchelonnement des dettes déjà engagé par l'Etat en affirmant qu'"une telle procédure est une démarche infondée, dégénérative et génératrice d'intérêts qui risque de pourrir davantage la situation socioprofessionnelle de centaines de milliers de jeunes". Selon les indications du secrétaire général du Came, Yacine Guellal, "suite à l'officialisation des dernières décisions prises par le gouvernement, relatives aux dettes des promoteurs Ansej et Cnac, et afin d'exprimer notre refus catégorique du rééchelonnement qui est loin d'être une solution aux problèmes des promoteurs, le Came organise une marche le 25 septembre qui va s'ébranler depuis l'entrée principale de l'université Mouloud-Mammeri vers le siège de l'ancienne mairie et qui sera suivie d'un meeting". À travers cette action, notre source souligne que "le Came contestera encore les chiffres erronés déclarés par les responsables des différents dispositifs pour camoufler leur échec et isoler les promoteurs et faire valoir notre droit de bénéficier d'une amnistie générale à savoir bancaire, fiscale et parafiscale ainsi que la relance de ces entreprises en les accompagnant avec du travail". Il est à rappeler que le Came avait adressé aux autorités concernées un projet portant sur un plan de sauvetage des microentreprises créées dans le cadre des différents dispositifs d'aide de l'Etat. Le collectif des promoteurs avait alors demandé "la levée et l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires, l'instauration d'une période de différé pour tous les promoteurs, la prolongation des délais de remboursement avec suppression des intérêts et des pénalités à travers le rachat des dettes bancaires par le Trésor public au profit des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, l'instauration d'un environnement de travail favorable notamment l'accès aux marchés publics et la régulation de la sous-traitance, l'établissement d'un régime fiscal propre à la microentreprise ainsi que l'accès au foncier". K. Tighilt