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Hommage à Rouiched: Un comique né
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 01 - 2018

Parti vers l'au-delà il y a 18 ans, Rouiched restera toujours parmi les chefs de file du théâtre et du cinéma comiques, mais à ce jour, comme beaucoup d'artistes, il n'a pas eu l'hommage qu'il mérite.
Au lendemain de la disparition de Rouiched, de son vrai nom Ahmed Ayad, on a pensé que pour que le nom de ce grand artiste reste dans l'histoire, on devrait baptiser une institution culturelle en son nom. Les décideurs sont allés trop vite à l'époque et ils ont choisi la salle Le Musset qui se trouve au quartier Belouizdad à Alger pour la baptiser au nom de Rouiched. Cela aurait pu être une bonne chose si cette salle n'était pas vétuste, ce qui a mené à sa démolition après le séisme qui a aggravé son état. Après la démolition de cette salle, on n'a, à ce jour pas pensé à la reconstruire ni à baptiser une autre salle au nom de Rouiched. Le ministre de la culture est appelé à rectifier le tir.
Le don du rire
Rouiched est né à la Casbah d'Alger en 1921. Après quelques années à l'école Fatah, il s'est retrouvé à l'âge de 13 ans obligé de subvenir aux besoins de sa famille, passant par plusieurs métiers tels que teinturier, vendeur de fruits et légumes puis en vendant des cacahuettes et m'hadjeb au square Port Saïd ( ex-Bresson) tout près de l'Opéra d'Alger. L'adolescent qui n'avait pas les moyens de voir les pièces de théâtre qui étaient présentées régulièrement dans cette grande salle ne savait pas qu'il allait un jour monter sur ses planches pour être applaudi. Le petit Rachid qui faisait rire ses clients pour les attirer ne savait pas aussi qu'il faisait du théâtre en public sans le savoir. On est en 1940, et les deux frères artistes Rachid (chahid) et Kaddour Bachtobdji qui faisaient de la troupe Reda Bey créée en 1939 par Mahboub Stambouli l'ont repéré et en parlèrent au directeur de la troupe. Le lendemain, le jeune vendeur se retrouve au local de la troupe qui se trouvait à la cité Bisch. L'essai est concluant et quelques jours après, Rachid Ayad, auquel on donnera le pseudonyme de Rouiched pour le différencier de Rachid Bachtobdji, monte sur scène pour jouer un rôle sur mesure dans un sketch intitulé Dara Fe Square (une tournée au square) écrit par Stambouli. Selon une autre version, on lui a donné le nom de Rouiched pour le différencier du grand comédien Rachid Ksentini. Le public rit et applaudit le jeune Rouiched qui va mener une longue carrière artistique. Il participera aux tournées de la troupe Reda Bey en jouant dans les pièces et en chantant comme le faisait avant lui Rachid Ksentini qui reste le plus grand comédien algérien de tous les temps en Algérie. A cette époque, Rouiched rêvait de devenir comme Ksentini ou Charlot. Rouiched sera vite connu sur la scène algérienne et il jouera devant les plus grands comédiens tels que Mohamed Touri (un autre chahid mort sous la torture des soldats français), Hassan Hassani, Tayab Abou El Hassan et Ali Abdoun. En 1949, il rejoint la troupe de Mahieddine Bachtarzi qui sillonnait les villes d'Algérie puis celle de Mohamed Errazi où il joue dans plusieurs pièces dont L'idiot et Les aventures de Bouzid l'émigré. On retrouvera également Rouiched dans les pièces de théâtre radiophonique aux côtés de Sid Ali Fernandel (Houat, de son vrai nom) et Mohamed Touri.
Il était populaire
Après l'indépendance, il rejoint naturellement le Théâtre national algérien sous la direction de Mustapha Kateb et sera distribué pratiquement dans toutes les pièces du TNA, notamment aux côtés de l'irremplaçable Hassan Hassani (Boubegra), Abou Djamel, Yahia Benmabrouk, Keltoum, Nouria etc…
Il jouera dans des films de télévision et au cinéma. Il explose dans le film L'opium et le bâton de Ahmed Rachedi où il joue le rôle d'indicateur, mais c'est la série de films Hassan Terro qui lui collera à la peau.
Rouiched a obtenu trois prix dans différents festivals internationaux, dont celui de Monastir et le prix La Gazelle d'or au Maroc. Dans la vie quotidienne, Rouiched était très estimé par la population car, comme au temps où il vendait des cacahuètes au Square Port Said, il n'a jamais cessé de faire rire son entourage et les habitants d'El Biar où il habitait le savent très bien. Rouiched reste parmi les plus grands comiques algériens.
Sans passer par une école d'art dramatique, il a mis son don du rire au service du théâtre et il a réussi. Ses deux fils ont suivi sa voie pour devenir comédiens. L'un d'eux lui a consacré un livre.
Bari Stambouli


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