Annoncé partant à l'occasion du congrès de son parti, Abdellah Djaballah est finalement reconduit pour un mandat de cinq ans à la tête du Front de la justice et du développement (FJD). Il a été élu avant-hier soir, à l'issue du congrès dont la cérémonie d'ouverture tenue à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction de Zéralda, a vu la présence de plusieurs partis de l'opposition, notamment des islamistes. Les chefs du MSP, d'Ennahda, d'El-Islah et d'El-Bina ont répondu à l'invitation de Djaballah au même titre que le président de Talaïe El-Houriat, Ali Benflis, l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, et l'ancien ministre, Abdelaziz Rahabi. Les travaux du congrès, en présence de quelque 800 participants, ont également été sanctionnés par l'institution des postes de président du Conseil consultatif (Majliss Echoura ) et de Premier secrétaire du parti qui seront élus par les membres du Conseil, devant se réunir dans une semaine, selon le député Lakhdar Benkhellaf, cité par l'APS, Dans son allocution devant les congressistes, M. Djaballah a appelé à «préserver l'unité nationale et à lutter contre tout danger la guettant de l'intérieur ou de l'extérieur». «Il faut ancrer les valeurs de la vraie citoyenneté afin de consolider les liens entre les différentes catégories et franges de la société, car les enfants de l'Algérie ont une seule partie et un même avenir», a-t-il lancé. Soulignant l'importance de l'attachement aux valeurs de la Révolution du 1er novembre pour assoir un système démocratique garantissant l'équité sociale et l'égalité entre citoyens, le président du FJD a insisté sur «la nécessité de respecter les institutions constitutionnelles, officielles et populaires, de garantir l'immunité aux partis et organisations et de permettre aux partis de l'opposition de pratiquer leurs activités sans entraves». Le FJD s'attèle à formuler des propositions et à présenter des alternatifs en vue de traiter les différents problèmes du pays et loin de la critique stérile, a déclaré M. Djaballah appelant ses militants à veiller sur l'application du programme politique du parti et à faire connaître ses principes aux citoyens. Au volet économique, M. Djaballah a mis l'accent sur «la protection du denier public de toute exploitation ou pillage» et à la lutte contre toutes formes de corruption et de népotisme. Les fonctions publiques doivent être des responsabilités et non des droits et des privilèges, a-t-il ajouté.