L'Administration Obama II et le régime colonial juif sioniste ont intensifié leur propagande de guerre contre la Syrie. Les USA, Israël et leurs laquais Cameron et Hollande/Fabius - le millionnaire juif et sioniste occupant le Quai d'Orsay- relayés par la presse propagandiste, accusent sans preuve l'armée syrienne et le gouvernement de Bachar al-Assad d'avoir utilisé «en petite quantité» des armes chimiques. La référence constante aux armes chimiques, prétendument utilisées par l'armée syrienne, est pour le moins suspecte. Il n'y a aucun avantage militaire à tirer — si tant est que les Syriens aient des armes chimiques — de l'utilisation de telles armes. En décembre dernier, le spécialiste Charles Blair écrivait dans Foreign Policy -- qu'on ne peut soupçonner d'être pro- Assad, bien au contraire — que d'utiliser des armes chimiques contre les combattants ASL, al-Nusra, al-Qaeda et C° ne présentait aucun avantage stratégique ni tactique : «Le régime risquerait de perdre le soutien de la Russie et de la Chine, légitimer une intervention étrangère et, finalement, hâter sa propre fin. Comme un responsable syrien a dit : "Nous n'allons pas nous suicider".» En fait, il existe de nombreuses preuves que l'actuel gouvernement syrien a calibré ses réponses militaires depuis le début du conflit et écarté tout scénario qui créerait un prétexte à une intervention militaire étrangère pour des «raisons humanitaires», tirant les leçons de ce qui s'est déjà passé en Libye. Le ministre des Affaires étrangères syrien, Omran al - Zoubi, en visite à Moscou, a déclaré que les succès de ces derniers jours de l'armée nationale syrienne contre les groupes armés, supplétifs des US/Otan/Israël/Qatar/Arabie Saoudite, ont poussé les USA et Israël à relancer leur psyops sur les armes chimiques. Selon le ministre, les armes chimiques utilisées par un groupe terroriste à Khan al-Assal, près d'Alep, il y a quelques semaines, venaient probablement de Turquie. Selon le site russe RT, citant Zoubi, le missile qui a visé Khan al-Assal, tuant 25 personnes et blessant 110 autres, a été lancé d'un endroit près de la frontière turque où se trouvent des combattants ASL, al-Nusra et Co. L'armée nationale syrienne a progressé le long de la frontière du Liban, de la Jordanie et de la banlieue de Damas, nettoyant les poches de terroristes et leurs caches d'armes. Fin mars, après l'attaque à l'arme chimique de Khan al-Assad, le gouvernement syrien avait, lui-même, demandé qu'une enquête de l'ONU soit diligentée dans ce village. En réponse à la demande syrienne sous pression des USA, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis sur pied une équipe d'enquêteurs mais exigé de Damas que ces derniers puissent enquêter partout en Syrie sans restriction. Le gouvernement syrien a refusé de telles exigences. Le ministre de l'Information syrien a accusé Ban Ki-moon de vouloir faire en Syrie ce qui a été fait en Irak, accusant, sur la base de faux documents, Saddam Hussein de posséder des ADM, Washington, soutenu par Londres, justifiant sa guerre contre l'Irak à partir de ces mensonges. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Alexander Lukashevich, a répondu, vendredi, à la proposition de Ban Ki-moon, la critiquant comme étant «rien d'autre qu'une démonstration d'une approche politisée». «Le système d'inspection proposé est identique à celui utilisé à la fin du siècle dernier (XXe,ndlr) en Irak qui —contrairement à la Syrie — était sous sanctions de l'ONU...C'est difficile de comprendre pourquoi le secrétariat de l'ONU préfère prendre ses ordres de ceux qui ne se soucient pas de prendre des mesures concrètes pour empêcher l'utilisation d'armes chimiques dans la crise syrienne mais plutôt de changer le régime d'un Etat souverain». Plus tôt dans la semaine, le ministre des Affaires étrangère russe Lavrov a, lui-même, mis en garde contre un remake du «scénario irakien» où l'affirmation que Saddam Hussein possédait des ADM avait servi de justificatif à l'invasion de l'Irak. Il a également déclaré que les enquêteurs demandaient «trop» en exigeant l'accès à toutes les installations en Syrie et d'avoir le droit d'interroger n'importe quel Syrien. Le Pentagone a défini tout un éventail de scénarios d'intervention militaire en Syrie, Obama réaffirmant le «droit» des USA d'intervenir militairement en Syrie de manière unilatérale sans passer par une décision du CS/ONU, comme Bush en 2003 l'avait fait pour déclencher sa guerre contre Saddam Hussein. Parmi ces options, la création d'une zone d'exclusion aérienne au nord, en bordure de la frontière turque et (ou) une zone d'exclusion aérienne au sud, le long de la frontière jordanienne pour soi-disant protéger les civils syriens réfugiés, côtés turc et jordanien, et créer en Syrie, même, des «corridors humanitaires». Pour neutraliser des stocks d'armes chimiques - encore faudrait-il que les USA/Israël sachent précisément où ils se trouvent car les lieux de stockage sont disséminés un peu partout, d'où l'importance de la mission des enquêteurs/espions de Ban Ki-moon - les USA pourraient éventuellement, en partenariat avec Israël, lancer des attaques aériennes de drones et (ou) d'avions de combat, mais de telles attaques déclencheraient une véritable catastrophe par contamination chimique, bien au delà du territoire syrien. Encore faudrait-il que les USA/Israël soient à même de franchir les lignes de défense aériennes syriennes en les neutralisant au préalable. Une autre option serait l'envoi de forces spéciales sur le terrain en Syrie pour neutraliser ces AC, mais cela impliquerait des dizaines de milliers de soldats et une opération au sol rencontrerait, d'office, une âpre résistance de l'Armée syrienne. Obama II se trouverait alors confronté intérieurement à une opinion publique américaine hostile à toute intervention en Syrie. Les responsables militaires US ont dit clairement que toute action en Syrie devrait se faire, soit avec le soutien de l'OTAN, soit en s'appuyant sur une coalition de nations, à l'identique de ce qui s'est passé en Libye. Depuis l'année dernière, le Pentagone synchronise sa planification concernant la guerre contre la Syrie avec la Grande-Bretagne, la France et le Canada. Les menaces récentes d'Obama II à propos d'une ligne rouge à ne pas franchir, ce qui pourrait entraîner un changement de règles du jeu, sont du bluff, sauf à vouloir déclencher une guerre régionale pour satisfaire la volonté hégémonique d'Israël dans la région. Car, si pendant des mois, Israël s'est contenté de «diriger par derrière» la guerre par proxis contre la Syrie, désormais, le régime juif sioniste affiche ouvertement ses positions. Le chef des renseignements militaires israéliens, ancien directeur de l'Institut pour la sécurité nationale, le Gl Amos Yadlin, a appelé, lors d'une conférence à l'Inns (Institute for national security studies), à Tel Aviv, à agir pour casser «l'axe du mal», comprenant l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, en affaiblissant le président syrien Bachar al-Assad et en mettant fin à son régime dès que possible. Amos Yadlin a ajouté, dans une déclaration faite à cette conférence, qu'il n'écartait pas une confrontation entre Israël et la Syrie. Cependant, il a mis en garde contre la puissance de l'armée nationale syrienne, précisant que "nous ne parlons pas d'une guerre avec le Hezbollah ou le mouvement Hamas mais d'une guerre dure, car une guerre contre l'armée syrienne, cela veut dire que des missiles Scud et, peut-être même, des missiles plus sophistiqués frapperaient Tel Aviv" Selon la Chaîne 2 israélienne, Yadlin a dit que «qui n'a pas conscience que la chute d'Assad serait un développement positif pour Israël ne peut lire la situation correctement». Pour Yadlin, le président Assad est un élément négatif dans la zone de missiles au Moyen-Orient, et l'intérêt d'Israël nécessite de l'affaiblir et de le chasser, car cela cassera l'axe Iran-Syrie-Hezbollah" Il a ajouté : «Cela affaiblirait le Hezbollah puis l'Iran qui n'auront aucun pouvoir dans la région, et tout ceci bénéficiera à Israël.» L'Iran a déjà fait savoir clairement qu'une attaque israélienne contre la Syrie impliquerait une réaction immédiate de Téhéran, qui a signé des accords de coopération militaire avec Damas. L'affaire du drone abattu cette semaine près de Haifa, dans l'espace aérien de l'entité coloniale juive sioniste, a été interprétée comme un avertissement au régime de Tel Aviv. Coïncidence ? Ce drone, détruit par un F16 de l'armée de l'air israélienne, volait dans le même espace aérien qu'un hélicoptère transportant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, obligeant ce dernier à un atterrissage d'urgence. Le Hezbollah a nié toute implication dans ce vol de drone, idem pour l'Iran. Mais ces derniers ne sont pas sans avoir noté la fébrilité de l'armée israélienne concernant une possible attaque contre la Syrie. Plusieurs indicateurs suggèrent qu'une telle attaque se rapproche : - les USA et Israël ont bien compris que renverser le président Bachar al-Assad n'est plus possible et que ce qui se passe sur le terrain va dans le sens opposé, Damas ayant accumulé, ces derniers temps, toute une série de victoires contre les mercenaires proxis des USA/Israël ; - l'incapacité pour la Turquie de prendre des mesures supplémentaires pour faire pression sur le gouvernement syrien, sauf d'enclencher une intervention militaire directe, ce qui supposerait l'aval de tous les pays membres de l'Otan. D'autre part, la Turquie sait qu'une telle intervention de sa part provoquerait immédiatement une guerre régionale, avec l'Iran volant au secours de Damas. L'opinion publique turque est majoritairement contre une guerre en Syrie, et Erdogan paierait cher aux prochaines élections son aventurisme militaire ; - au Liban, les amis de l'ASL, al-Nusra, al- Qaeda et C° ainsi que le clan Hariri, qui, depuis le début de la guerre, ont apporté leur soutien à l'opposition armée syrienne, convoyant armes et argent aux mercenaires djihadistes, sont également dans l'impasse, les succès récents de l'armée syrienne coupant la chaîne de ravitaillement, via le Liban. L'intervention du Hezbollah - aide à l'entraînement de groupes locaux d'auto-défense contre les terroristes - pour protéger les villages syriens peuplés de Libanais, le long de la frontière, les ont fragilisé ; - le roi de Jordanie sous pression pour participer à une guerre dont son peuple ne veut pas. Celui-ci est descendu, ce week-end, dans la rue pour protester contre le déploiement de troupes US ; - des tentatives de réactiver les tensions sectaires en Irak avec une recrudescence d'attentats à la bombe signés al-Qaeda Irak, lié à al-Nusra/al-Qaeda Syrie, notamment dans les zones frontalières avec la Syrie, visant à déstabiliser, à la fois, Damas et Bagdad ; Une possible erreur d'interprétation des responsables militaires et politiques israéliens sur la situation réelle en Syrie, notamment la capacité de l'armée nationale syrienne à s'opposer durablement à toute attaque israélienne — les soldats syriens ont acquis sur le terrain une expertise en matière de guérilla, depuis deux ans, qu'ils pourraient utiliser contre l'armée israélienne au Golan occupé ; - un mauvais calcul concernant l'implication de l'Iran et du Hezbollah dans une guerre opposant Israël à la Syrie. Tous ces indicateurs peuvent laisser croire qu'Israël, qui a promis de riposter au survol du drone, risque de le faire au mauvais moment et au mauvais endroit. Quel que soit la main qui a guidé le survol par un drone de l'entité sioniste, le message en direction de Tel Aviv est clair et confirme les mises en garde récentes de Damas et de Téhéran, de même que celles du Hezbollah.Toute attaque par Israël contre la Syrie provoquera une réponse immédiate des vrais amis de la Syrie, et Damas ne combattra pas seul l'armée israélienne. Dès le début, Israël enclenchera une guerre régionale. D'où l'empressement des dirigeants israéliens à relancer l'opération de propagande sur les armes chimiques syriennes pour presser l'Administration Obama II d'attaquer la Syrie et tenter de neutraliser le soutien de la Russie et de la Chine à ce pays. Obama II, pour satisfaire le lobby juif et chrétien sioniste et celui du complexe militaro-industriel américain, serait-il prêt à déclencher une guerre régionale, voire mondiale ? Seule l'histoire nous le dira.