Le vice-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et président de la Commission des relations internationales, Mehdi Bendimered a reçu, hier, une délégation du Club Agora des dirigeants France – Algérie composée d'une vingtaine de Chefs d'entreprise qui activent dans plusieurs domaines. Conduite par le président d'Agora, Karim Zeribi, cette délégation a été conviée à une rencontre conviviale au siège du FCE avec des dirigeants d'entreprises algériennes membres du FCE. La réunion se voulant être une prise de contact et de d'échanges a permis aux participants de présenter leurs activités et d'exprimer leurs attentes dans différents domaines, plus particulièrement dans les secteurs du numérique, pharmaceutique, des énergies renouvelables, des services et dans les secteurs du bâtiment et de l'agriculture. Les intervenants des deux pays étaient unanimes à souligner à cette occasion l'importance de réaliser des projets de partenariats et de consolider les liens humains et économiques existant entre les deux rives, d'autant plus que les potentialités sont énormes et inexploitées à ce jour. Certains n'arrivaient pas à comprendre d'ailleurs les raisons de la faiblesse des échanges et des investissements surtout entre les PME, alors que celles-ci disposent de possibilités énormes. Le manque de communication et de l'information a été fortement soulevé lors de cette réunion. A lieu de savoir que le Club Agora des Dirigeants France-Algérie est né il y a une dizaine d'années pour répondre à un besoin de proximité entre dirigeants d'entreprises exerçant leurs activités de part et d'autre de la Méditerranée. Cette association est composée d'entrepreneurs français et algériens mais aussi de binationaux. Selon le président du Club, les entreprises françaises sont fortement intéressées par le marché algérien et souhaitent importer des produits algériens, «qui sont considérés à juste titre parmi les meilleurs de la Méditerranée». Il cite dans ce contexte plus particulièrement les fruits, les légumes et autres produits du terroir. «La qualité des fruits et légumes algériens est unique. L'agriculture algérienne ne fait pas recours aux pesticides et autres produits chimiques. Nous avons la chance d'avoir à notre portée un pays qui cultive des fruits et légumes bio, alors qu'en Europe, les consommateurs ne cherchent que cette qualité. Aujourd'hui, les sociétés de distribution veulent créer un partenariat stratégique avec les agriculteurs algériens pour mettre en place les conditions d'exportation et fidéliser une communauté de consommation », a tenu à souligner M. Karim Zeribi qui a affirme avoir tenu des réunions avec des hauts responsables algériens à ce sujet, entre autres, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural Abdelkader Bouazghi. Il existe des capacités en Algérie, tient à signaler l'hôte du FCE, citant les 40 millions d'hectares de terres cultivables en repos depuis des décennies qui permettront au pays de redevenir « le grenier de l'Europe ». Le président d'Agora travaille sur un projet de création d'une société algéro-française avec le soutien d'Agro-MED afin de développer une filière de produits bio destinés au marché européen. « L'excellence algérienne peut retrouver réellement sa place à l'international grâce à la compétition commerciale », a-t-il estimé invitant les entreprises des deux pays à travailler en commun pour la réalisation de ce projet. D'ores et déjà, un consortium a été créé avec le groupe public « Agrolog » pour la création de fermes pilotes. « Nous avons un avenir en commun », a-t-il soutenu plaidant au passage pour la mise en place des conditions logistiques indispensables pour cette future activité d'exportation.