Bloquée depuis la proclamation des résultats en novembre 2017, l'assemblée populaire communale de Taourirt-Ighil va-t-elle retrouver son fonctionnement ? La réponse est oui, à en croire la cellule de communication de la wilaya. Cette dernière a indiqué en effet hier en fin de journée que la réunion rassemblant les deux parties en conflits de l'APC d'une part, et le wali d'autre part, a débouché sur un compromis positif. «La situation de l'assemblée populaire de la commune de Taourirt Ighil a connu un dénouement aujourd'hui à la suite d'une réunion qui vient ainsi clôturer la série de rencontres initiées par le wali pour régler le conflit de cette localité», note-t-on dans le document transmis à notre rédaction. Le communiqué de la wilaya ne précise pas cependant la nature du compromis auquel sont arrivés les protagonistes siégeant à l'APC. Il faut rappeler par ailleurs que le mouvement citoyen n'a pas cessé depuis la proclamation des résultats des élections locales de réclamer la tête du maire qui a été condamné pour rappel par le tribunal de Kherrata en octobre 2017 à trois ans de prison ferme et 200.000 DA d'amende pour utilisation de deniers publics et des biens de l'Etat au profit d'autrui. Des citoyens de la commune de Taourirt Ighil ne comprennent pas dès lors comment sa candidature aux élections de l'APC a été validée. Devant le silence des autorités sur cette situation, les contradicteurs du maire sont passés à l'action en procédant à plusieurs reprises à la fermeture du siège de l'APC. Dans un communiqué du 15 mars écoulé, ces derniers ont dénoncé la démission totale des autorités de la wilaya de Béjaïa, qui, pour des raisons inavouées, écrivent-ils, «continuent à faire la sourde oreille et refusent d'apporter des solutions concrètes à nos revendications légitimes». Les rédacteurs du communiqué se sont interrogés sur la conduite de la tutelle concernant la non-application de la loi lorsqu'un élu est poursuivi en justice. Ceci pour dire que le dégel du fonctionnement de cette APC est précaire. Le wali et le président de l'APW n'ont pas manqué de montrer leur satisfecit à la suite de ce dénouement. Ils ont promis de se rendre incessamment dans cette commune afin d'engager un processus spécial pour le développement de cette commune de montagne. Notons enfin qu'il reste un ensemble de sept communes en situation de blocage total depuis l'installation des présidents d'APC, soit cinq mois. Il s'agit entre autres des communes de Fenaia, de Tichy, d'Aokas, de Oued-Ghir... où aucun consensus n'a été trouvé entre les élus. Le motif de ces blocages réside dans l'affectation des fonctions au sein des exécutifs communaux et des commissions. A. Arab